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Pour une entrée victorieuse ! 32e coupe d'Afrique des Nations (Egypte du 21 juin au 19 juillet) : Ce soir (21h) au stade du 30-Juin au Caire, Algérie-Kenya (phase de groupe, Poule C)
La victoire sera le mot d'ordre des Algériens en foulant la pelouse du stade du 30-Juin, au Caire, ce soir, contre les Harambee Stars du Kenya en match du premier tour (groupe C) de la 32e CAN de football. Pour atteindre son objectif, celui d'aller soulever le trophée le 19 juillet prochain au Cairo-Stadium, Djamel Belmadi doit inciter ses joueurs à remporter toutes les rencontres, surtout celles par élimination directe prévues à partir des huitièmes de finale. Mais il faudrait d'abord atteindre ce second tour, les huitièmes de finale donc, en réalisant le maximum de points lors de cette première phase de la compétition continentale. Une œuvre qui a été difficile à réussir lors de la dernière édition au Gabon par Leekens et ses joueurs dont plusieurs sont encore là à l'exemple de M'bolhi, Mandi, Mahrez, Brahimi, Bounedjah etc. Un groupe qui a été atteint moralement à la suite de cette triste CAN-2017 qui revient donc pour une revanche sur l'histoire. Celle écrite depuis 1990, et ce sacre d'Alger, et qui a mis souvent les Verts dans la peau de favoris sans vraiment que ces derniers n'en soient capables. Pour différentes raisons, les échecs à répétition de l'EN à rafler au moins un nouveau titre n'ont pas été possible depuis l'édition d'Alger qui a vu feu Kermali et ses poulains de la sélection algérienne offrir le premier trophée continental de l'Algérie indépendante. Souvent nos footballeurs se sont cachés derrière des prétextes liés à l'arbitrage, aux pelouses et au climat, mais qui ont causé à chaque fois des déceptions à la dimension des espoirs du peuple du football en Algérie. C'est pourquoi, le match de ce soir face à un adversaire qui revient à la CAN après une éclipse de quinze ans, a son importance. Pour Belmadi, ce joueur qui n'a disputé qu'une seule CAN, celle justement qui a vu, en 2004 en Tunisie, la dernière participation des Harambee Stars choisi pour driver pour la première fois en phase finale d'une CAN l'EN de son pays. Beau challenge pour le sélectionneur mais également pour les éléments qu'il a jugé utiles pour mener à bien sa campagne africaine. Un vrai challenge pour Belmadi Une équipe d'Algérie rêveuse, qui a soif de consécrations. Le rendez-vous d'Egypte-2019 sera-t-il d'une promesse aboutie ? Une promesse qui a fait l'objet d'une préparation minutieuse et qui a rallié surtout l'adhésion de tous. Au Qatar, lors du stage précompétitif mais également depuis leur arrivée sur le sol égyptien, les camarades de Feghouli affichent la bonne mine. Une sérénité qui rassure à quelques heures d'un match d'habitude facile à négocier, à leur portée, mais qui peut s'avérer plus ardu que prévu. Ce n'est pas tant ces incertitudes entourant l'équipe à aligner, la forme de certaines pièces-maîtresses ou la stratégie à mettre en place par Belmadi qui font craindre le pire. C'est plutôt le secret, la nature même du football, de faire apparaître des appréhensions avant chaque partie. Le sélectionneur national en a donné une petite explication à cet état d'esprit craintif lors de son point de presse, hier. «Il ne faut plus prendre ces (petites) équipes à la légère. On a vu un match équilibré hier (vendredi, entre l'égypte et le Zimbabwe, 1-0). On est plus qu'avertis», confiait-il devant un parterre garni d'envoyés spéciaux nationaux et internationaux présents. Un détail qui semble échapper à beaucoup d'optimistes. «On est une équipe qui est en train de se reconstruire et qui veut bien faire», a expliqué l'ancien Marseillais, qui craint ce statut de favori qu'on veut coller à son team. «Pour être favori, il aurait fallu avoir gagné une fois en dehors de nos terres. On a été sortis en 2017, on n'a pas été à la Coupe du monde. Il n'y a pas les ingrédients pour être favoris», a-t-il expliqué. Et de faire que, pour autant, l'Algérie n'est pas venue pour faire de la figuration. «Evidemment, nous avons à cœur d'aller le plus loin possible et pourquoi pas de gagner le trophée. C'est notre esprit de compétition, comme les autres équipes», a-t-il estimé. Une posture qui semble plaire à l'adversaire du jour. Le sélectionneur du Kenya, le français Sébastien Migné en est le premier à afficher son «plaisir» de voir l'Algérie rééditer ses dernières sorties ratées. «Si l'Algérie pouvait répéter ces ratés de 2010 et 2017, je suis preneur .Nous n'arrivons pas en victimes. Sur un match, tout est possible», a-t-il notamment précisé. Et de poursuivre. «J'aurais un mal de tête si je devais définir cette équipe d'Algérie tellement il y a d'individualités. A nous de proposer un collectif fort pour contrer ces individualités. Parmi celles-ci, je citerai Bounedjah qui est l'un des meilleurs attaquants du monde», fera savoir l'ancien adjoint de Claude Leroy. Attaque contre défense ? L'avis des deux techniciens ne peut être vrai qu'avec le consentement des joueurs. C'est eux qui s'appliqueront sur le terrain pour concrétiser les plans de l'entraîneur et réaliser les objectifs. Techniquement supérieurs, les Verts devraient adopter une tactique tournée vers l'offensive. Une option que Sofiane Feghouli a réfutée en assurant qu'il faut se montrer «solide» pour gagner ses rencontres. «Offensivement, nous avons de bons joueurs, à nous de faire la différence. On doit être irréprochables défensivement, à la perte du ballon, dans le pressing. C'est sur ça que ça va se jouer», disait-il à l'issue de l'entraînement de mercredi passé. Ce qui n'empêche pas de penser que ce soir les camarades de Mahrez doivent suer pour pouvoir déborder une arrière-garde kenyane connue pour son agressivité et sa robustesse. Présent à la conférence de presse d'hier, le milieu droit de Manchester City affiche ses ambitions pour le match contre le Kenya. «Nous n'avons pas une idée sur cette équipe kényane, mais nous l'avons regardée jouer à travers des vidéos. Nous sommes prêts pour ce match, nous allons tout donner pour l'emporter et réussir nos débuts dans le tournoi», a-t-il dit d'emblée. Et d'expliquer la grosse pression qui repose sur les épaules des joueurs avant le début de cette campagne africaine. «Nous ressentons une certaine pression, car nous représentons tout un pays. Sur le plan personnel, je tâcherai d'aider mon équipe pour aller le plus loin possible dans cette CAN. Je suis au service du collectif», assure le néo-capitaine de l'EN qui se dit «prêt» à assumer cette tâche. «Je suis prêt à assumer mon rôle de capitaine. Etre leader sur ou en dehors du terrain est une grosse responsabilité, mais il y a d'autres joueurs qui peuvent le faire aussi». Mahrez qui avait marqué les premiers buts algériens lors de la CAN du Gabon face au Zimbabwe (2-2) pense enfin que le sacre en égypte est du domaine du possible. Mais qu'il faudrait avoir les mêmes convictions lors de toute la compétition, pas uniquement lors du premier tour. «Gagner le trophée ? Le plus important est que nous nous sommes bien préparés. Il faut passer d'abord le premier tour, après on verra bien», a-t-il avoué. Avec la paire Bounedjah-Belaïli et un joker de la trempe de Delort, le joueur des Citizens ne devrait pas manquer la marche et se priver d'un nouveau titre qui ornerait davantage sa riche vitrine. Programme du jour Groupe D (Stade Al-Salam, Le Caire) Maroc-Namibie (15h30). Groupe C (Stade du 30-Juin, Le Caire) Sénégal-Tanzanie (18h) Algérie-Kenya (21h). Le départ de Dellal compensé Un kiné se transforme en préparateur physique Le départ d'Alexandre Dellal n'a pas perturbé la préparation physique des joueurs de Belmadi. En effet, aussitôt la séparation consommée, le sélectionneur a fait appel à un kinésithérapeute qui s'occupait de la réathlétisation des blessés de la sélection, Remi Lancou, pour en faire un nouveau préparateur physique. M. B.