Les forces de l'alternative démocratique se retrouveront au cours de la semaine qui commence pour faire le bilan de leur action menée en communion jusqu'ici, notamment le pacte éponyme convenu, mercredi dernier. La réunion d'évaluation qui se tiendra demain lundi ou mardi prochain n'aura pas que ce point à l'ordre du jour puisqu'il s'agira également d'arrêter une position commune par rapport à la «conférence nationale des Forces du changement pour le triomphe des choix du peuple», prévue le 6 juillet prochain. C'est ce que nous avons appris, hier samedi, du premier secrétaire national du FFS, l'instigateur de cette démarche commune des forces démocratiques et progressistes aux côtés du RCD, du PT, du PST, du MDS, du PLD et de la LADDH. Une initiative qui, au bout de plusieurs rencontres bilatérales et multilatérales, a été couronnée, mercredi dernier, par une toute première conférence de ce conglomérat de l'opposition qui a vu la participation d‘autres acteurs syndicaux, de représentants d'organisations et de collectifs de la société civile mais aussi de personnalités nationales. Du beau monde qui a convenu, au bout de plusieurs heures de débats et d'échanges, à la ratification d'un pacte politique pour une transition démocratique. «Nous avons entamé le travail ensemble et nous comptons le poursuivre de la même façon», affirme Hakim Belahcel. Ce que confirme Mustapha Hadni, le coordinateur du PLD pour qui il y a «nécessité d'agir en bloc pour mieux peser et ne pas refaire l'erreur du passé». Sauf qu'il y a de fortes chances que ces partisans d'une alternative démocratique bouderont le sommet de samedi prochain que comptent organiser «les forces du changement pour le triomphe du choix du peuple» tant le point de discorde, d'apparence «léger» est «important» dans le fond. Si pour Ali Benflis, Abderrazak Makri, Abdallah Djaballah et autres Noureddine Bahbouh et Tahar Benbaïbèche, il s'agira, lors de ce conclave auquel est annoncée la participation de Taleb Ibrahimi, Rachid Benyelles, Ali-Yahia Abdennour, Djamila Bouhired et Dhrifa Ben-M'hidi, de débattre autour des mécanismes de sortie de crise et organiser, dans les meilleurs délais, la première élection présidentielle démocratique de l'histoire du pays, pour Ali Laskri, Mohcine Belabbas et leurs pairs démocrates, il s'agit d'aller vers une «véritable transition démocratique qui nécessite des préalables d'apaisement pour asseoir un véritable climat de dialogue et de négociation, mais aussi les contours et les modalités de la transition démocratique, conformément aux aspirations populaires». Ce que, d'ailleurs, le pacte conclu mercredi dernier a élaboré et tracé. Et cette offre de dialogue pour une élection présidentielle à laquelle, par ailleurs, l'état-major de l'armée appelle, le FFS, tout comme ses pairs de l'alternative démocratique, disent rejeter car «réfractaire aux revendications populaires légitimes. De plus, elle empêche et obstrue le vrai débat qui doit se faire autour de la situation politique du pays et les issues adéquates pour endiguer cette impasse et la dépasser», explique le Premier secrétaire national du doyen des partis de l'opposition. Pour Hakim Belahcel, le pacte politique pour une véritable transition démocratique que les forces de l'alternative démocratique ont élaboré n'est qu'à «ses débuts» car nécessitant «l'adhésion ainsi que le concours d'autres forces démocratiques». Une initiative qu'il qualifie, par ailleurs, de «réelle chance pour l'Algérie», puisque «prometteuse d'une sortie de crise». M. K.