Le programme du pr�sident de la R�publique relatif aux 100 locaux professionnels par commune n�a pas suscit� l�entrain et l�adh�sion des jeunes au niveau de la wilaya de Souk-Ahras. L�op�ration lanc�e en grande pompe en 2005 a tout l�air d��tre un v�ritable fiasco, les ch�meurs n��tant pas enthousiasm�s par ce dispositif au vu des contraintes financi�res. Au niveau de la wilaya de Souk-Ahras, le programme lanc� sur l�ensemble des 26 communes, avec inscription de 2 600 locaux � usage professionnel accord�s � la wilaya dans le cadre du pr�c�dent quinquennat, est achev�. 2 567 locaux ont �t� r�alis�s, presque 100% du programme, mais seuls 1 103 ont �t� attribu�s. 800 attributaires ont r�ussi la gageure et pu travailler, un simple calcul renseigne sur l�absence de vision dans la planification dans ce type d�action, ce qui d�note le manque de coordination entre les diff�rents acteurs impliqu�s dans cette d�marche. Toutefois, il est utile de signaler que le n�ud gordien du probl�me r�side dans les modalit�s de mise en �uvre cit�s � l�article 19 du d�cret ex�cutif n� 06-366 du 19 octobre 2006 o� il est mentionn� que �les dispositions du pr�sent d�cret concernent exclusivement les activit�s de production de biens, de services et l'artisanat �. Il faut dire que cette condition est la cause qui a contraint les postulants � maugr�er contre ce proc�d� et par voie de cons�quence de refroidir et d�motiver les ch�meurs. Cette situation complexe a pouss� les autorit�s au niveau de la wilaya � saisir par �crit les responsables au niveau central afin d�all�ger la proc�dure. Le deuxi�me accroc est l�absence de candidats pour l�acquisition de ces locaux parmi les ch�meurs, fait qui a rendu l�attribution quasiment caduque dans les communes o� peu de demandes ont �t� formul�es par les jeunes concern�s, l�autre �cueil est que les locaux sont souvent �loign�s des agglom�rations, compromettent le d�veloppement de la moindre activit� ce qui n�encourage pas les ch�meurs � s�y engager de peur de se retrouver ensuite en situation de faillite. D'ailleurs, en zone rurale, la demande est pratiquement nulle et elle n�est v�ritablement consistante qu�au niveau des grandes da�ras. Cons�quence imm�diate, des locaux ont �t� compl�tement saccag�s et selon certains, quelques locaux situ�s dans des zones �loign�es ont �t� transform�s en lieux de d�bauche. Le moins qui puisse �tre dit, ce dispositif, qui devait �tre un palliatif au ch�mage patent, n�est qu�un caut�re sur une jambe de bois, ce constat peut se faire de visu et il n�est point d�menti par les sorties des responsables qui ne savent plus comment d�m�ler cet imbroglio, faute d�une vision claire au d�part de ce projet certes ambitieux, mais mal planifi� ne tenant pas compte des sp�cificit�s de chaque r�gion. A vrai dire, cette op�ration ressemble � �la montagne qui a accouch� d�une souris �.