La manufacture de pneumatique algérienne entre de plain-pied dans la phase de montée en cadence de sa production. Installée dans la zone industrielle de Sétif, cette usine du groupe Iris est entrée en activité au mois de mars écoulé avec la sortie du premier pneu fêté en grande pompe par les travailleurs. Auparavant, des tests ont été effectués en collaboration avec les partenaires finlandais et allemand du projet pour confirmer la qualité et les performances de ce produit «entièrement algérien», selon les responsables de la société. Une visite guidée de ce complexe a été organisée ce mercredi au profit des journalistes pour leur permettre de constater de visu les «importants investissements réalisés et la modernité des équipements acquis dans le cadre de cette joint-venture». La capacité de production de cette usine est dans une première phase de l'ordre de 1 million de pneus pour véhicules légers et 400 000 pour les poids lourds. L'objectif étant d'atteindre à terme le volume global de 5 millions d'unités. Un projet qui a nécessité la mobilisation d'une enveloppe financière de 150 millions d'euros. Il est à signaler que depuis la fermeture de l'usine Michelin d'Alger, le marché des pneumatiques est livré à des importateurs de tous bords qui se soucient peu de la qualité des produits mais plutôt du gain rapide et facile. Une concurrence déloyale à laquelle devraient faire face les responsable de la société en mettant en place une stratégie de marketing et de communication efficace et pertinente pour construire une image pérenne du nouveau pneu Iris made in Algeria. D'autant que le process de fabrication et les équipements installés sont de nouvelle génération devant permettre dans une seconde phase à la marque nationale de partir à la conquête des marchés internationaux, européen et américain notamment, en plus du continent africain. B. B.