Organisée par l'Unesco et le Crespiaf (Centre régional d'Alger pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique), cette formation, qui se déroulera du 9 au 13 juillet à Alger, verra la participation d'une quarantaine d'experts. Dans le cadre du programme de renforcement des capacités pour la "mise en œuvre effective de la convention de 2003", une formation de formateurs sur le patrimoine immatériel aura lieu du 9 au 13 juillet à Alger. À cet effet, pour donner les grandes lignes de cet événement qui tend à "renforcer le réseau des facilitateurs en Afrique", une conférence de presse a été organisée dans la matinée d'hier, au musée des Beaux-arts. Animée par Slimane Hachi, directeur général du Crespiaf, placé sous l'égide de l'Unesco, et Susanne Schnuttgenn, cheffe de l'unité pour le renforcement des capacités et les politiques du patrimoine de l'Unesco, d'emblée, le conférencier a expliqué : "Cet atelier va rassembler des experts essentiellement venus du continent, à savoir d'une vingtaine de pays d'Afrique." Et d'ajouter : "Ces experts travaillent pour la plupart dans des ministères de la Culture, ils sont responsables du patrimoine culturel, en général, ou du patrimoine immatériel, en particulier." Parmi ces quarantaines de professionnels, il y aura également des personnes exerçant dans "des ONG ou des associations de sauvegarde et de promotion du patrimoine. Il y aura aussi ce que l'Unesco appelle des facilitateurs expérimentés, c'est-à-dire des experts qui ont de l'expérience dans l'enseignement et dans l'information". À ce propos, les facilitateurs sont des spécialistes dans la sauvegarde du patrimoine immatériel qui ont été formés par l'Unesco dans le but de "fournir des services de formation et de conseil dans le cadre du programme global", est-il mentionné dans dossier de presse. Aujourd'hui, ce réseau comprend "135 facilitateurs dans le monde, dont 47 en Afrique". Pour revenir à cet atelier, M. Hachi a souligné, entre autres, que seront présents six responsables des bureaux hors sièges de l'Unesco, notamment de Dakar, de Rabat et du Cameroun. Concernant la thématique de la formation, elle sera axée sur "Les plans et les mesures de sauvegarde". "Pendant cinq jours, nous allons discuter de comment monter, élaborer et produire des plans, des mesures, des programmes de sauvegarde du patrimoine immatériel avec les communautés, les groupes et les individus qui sont impliqués dans ce domaine", a-t-il souligné. Quant aux objectifs de cet atelier, il vise "à élargir et à renforcer le réseau mondial des facilitateurs, à préparer les nouveaux membres du réseau à leur rôle de facilitateurs, y compris par l'introduction au matériel de formation de base, à informer les facilitateurs des développements récents dans la vie de la convention, à doter les facilitateurs des connaissances et des outils nécessaires pour dispenser une formation à l'élaboration, de plans de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel". Pour sa part, Susanne Schnuttgenn a précisé que "ce programme sur le patrimoine est important pour préserver la diversité culturelle dans le monde, et en Afrique comme une contribution au développement durable". Et d'insister : "On travaille ensemble (avec Slimane Hachi, ndlr), et pour la première fois avec le bureau d'Alger sur la formation des formateurs. Ces experts qui seront présents, ont manifesté leur intérêt pour former d'autres personnes, afin de leur apprendre encore plus les méthodes d'élaboration de plans et de mesures de sauvegarde du patrimoine." Lors de son intervention, la conférencière a rappelé que "l'Unesco a lancé ce programme en 2009, et en 2011, nous avons commencé à le mettre en œuvre. Aujourd'hui, on peut former le deuxième groupe de formateurs et ce programme est très demandé par les pays qui veulent revoir la politique dans le domaine du patrimoine matériel et immatériel". Selon Mme Schnuttgenn, les partenaires-clés dans ce programme sont les centres de catégorie 2, à l'instar du Crespiaf — ils sont au nombre de sept dans le monde. "Pour cet atelier, nous sommes contents d'avoir une vingtaine de facilitateurs, nous allons pouvoir aider plus de pays dans la mise en œuvre de cette convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel. À cet effet, nous pouvons aider les communautés à devenir plus conscientes de leur patrimoine, et leur permettre de reprendre les activités pour qu'elles soient transmises aux futures générations." Et de conclure : "L'Algérie nous aide dans le renforcement à travers cet atelier. L'objectif de cette formation est d'avoir plus de personnes dans notre réseau, afin de compter assez de monde pour aider d'autres pays dans le domaine du patrimoine culturel immatériel, qui a connu une grande rupture."