Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, assure que la campagne de récolte des céréales de 2019 augure une bonne production, contrairement aux années précédentes. Il est, d'ailleurs, convaincu que l'Algérie n'importera pas cette année, l'orge. Toutefois, il reconnaît que la filière céréalière nécessite des mesures à même de permettre d'améliorer ses performances. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - En cette période de récolte où les moissonneuses-batteuses tournent à plein régime dans les champs, le ministre de l'Agriculture, a réuni hier, tous les acteurs de la filière céréalière ; experts, spécialistes, chercheurs, professionnels, industriels et investisseurs. Selon lui, la campagne de moisson de 2019, lancée en fin juin dernier et qui tire à sa fin, augure une bonne récolte. «La production de céréales particulièrement celle de l'orge a été bonne, notamment à l'est du pays. Nous avons justement pris les mesures nécessaires pour renforcer les capacités du transport et du stockage et pour faciliter la collecte de la récolte des agriculteurs», précise Cherif Omari, en marge de la Conférence sur le développement de la filière céréalière, tenue au Centre international des conférences (CIC), à Alger. Il estime, d'ailleurs, fort possible que l'Algérie n'aurait pas cette année, recours à l'importation de l'orge. La rencontre avec les différents acteurs de la filière céréalière a été également, l'occasion pour revenir sur les résultats de la récolte de 2018. Ayant réalisé des résultats «modestes», notre pays n'a récolté que 220 milliards de dinars comme valeur de production céréalière. «La production du blé dur a avoisiné 141 milliards de dinars alors que la production de la filière céréalière représente 7,5 % de la production agricole globale», détaille-t-il. Pourtant, cette filière est considérée comme l'un des «piliers stratégiques» de la croissance du secteur de l'agriculture en Algérie. Elle génère près de 1,2 million de postes de travail et concerne près de 600 000 exploitations agricoles sur une superficie de 3,5 millions hectares, soit 41 % de la superficie arable globale. Avec une moyenne de 41 millions de quintaux de céréales entre 2013 et 2018, cette production explique le ministre, «ne suffira pas pour satisfaire la consommation nationale, ce qui nous contraint à recourir à l'importation particulièrement du blé tendre en quantités importantes et croissantes». Le gouvernement fait ainsi de la croissance et du développement de la céréaliculture l'une de ses priorités. «Nous œuvrons pour renforcer le programme de l'amélioration des graines mais aussi pour assurer les équipements agricoles adaptés aux différentes récoltes et régions agricoles ainsi pour renforcer les capacités logistiques relatives au transport et aux capacités de stockage et à améliorer les systèmes de distribution», ajoute le premier responsable du secteur. D'ailleurs, poursuit-il, «un Conseil du gouvernement restreint est programmé pour lui soumettre la feuille de route adoptée à l'issue de cette rencontre. Il sera question de booster les mécanismes de cette filière avec la participation d'autres secteurs impliqués dans la production des céréales, notamment ceux de l'hydraulique, l'énergie, les transports, le commerce, et l'environnement». Ry. N.