Le FLN poursuit de vouloir se refaire une nouvelle santé, le parti étant encore et toujours la cible du mouvement populaire et d'acteurs politiques associatifs qui réclament sa mise au placard de l'histoire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - «Le FLN a retrouvé sa légitimité», s'est exclamé, hier lundi, le secrétaire général de l'ex-parti unique à l'entame de la réunion, la toute première du tout nouveau bureau politique du parti issu de la session du comité central de jeudi dernier. Et Mohamed Djemaï de répliquer à ceux qui réclament la mise à l'écart du parti FLN de toute démarche de sortie de crise, «C'est un complot contre le parti fomenté par ceux qui veulent prendre sa place», dit-il, avant de lâcher : «Le FLN est plus grand que ceux qui veulent son exclusion et sa mise à l'écart». Et de soutenir que le FLN «n'a jamais été seul au pouvoir ces 17 dernières années. Le parti est également le seul à être structuré dans le moindre recoin du pays». Et d'ajouter que ceux qui parlent de société civile fortement impliquée dans le mouvement citoyen en cours dans le pays depuis le 22 février dernier oublie que celle-ci est «grandement structurée» au sein de l'ex-parti unique. Evoquant le dialogue, seule démarche à même, selon lui, de permettre de «trouver des solutions constitutionnelles et juridiques pour permettre la pérennité de la République», Djemaï, dit appuyer le panel désigné par le chef de l'Etat par intérim, réitérant, au passage, son aversion pour une période de transition prônée par nombre d'acteurs politiques, syndicaux et associatifs. «Nous sommes pour un dialogue rassembleur auquel seuls les traîtres et les fils de harkis n'ont pas le droit d'y participer», dit le secrétaire général du FLN qui estime que tout dialogue exclusif est voué à l'échec en réponse à ces voix qui prônent l'isolement de tous les partis, personnalités et autres organisations ayant appuyé l'option du 5e mandat pour le président de la République déchu. Evoquant la situation purement organique au vieux parti du pouvoir, le secrétaire général du parti FLN a justifié les changements opérés dans la composante du bureau politique par le «feu vert» du comité central pour y effectuer les «aménagements nécessaires». «Le comité central nous a autorisés à améliorer la composante du bureau politique et c'est le travail et les résultats qui trancheront entre nous et ceux qui nous pourfendent», se défend Djemaï. Il faut noter à ce sujet, que Djemaï a écarté un militant de Djelfa, Ben Hedda Omar, procédant, dans la foulée, par le rajout de cinq autres membres dont les noms n'ont pas été soumis au comité central, réuni jeudi dernier. Et d'inviter dans la foulée à la cessation des «hostilités et des divisions» au sein du parti qui s'est effrité et qui n'est la propriété privée de personne, pour faire face, ensemble à la situation du pays qui, selon lui, «n'est pas facile». À noter la démission de Mohamed Allioui de son poste de président des sages et celle de Abou-Fadhel Badji au poste de conseiller du secrétaire général du parti FLN. M. K.