Mis en place depuis quelques jours, l'Observatoire national de la société civile prône «un dialogue national, consensuel, sans exclusion et sans marginalisation». Il voit, d'ailleurs, la multiplication des initiatives comme une chose positive. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les initiatives pour le dialogue se multiplient. Parmi les promoteurs de cette démarche, l'Observatoire national de la société civile, installé depuis une semaine et qui regroupe des organisations syndicales autonomes, des professeurs d'université, des étudiants et des dirigeants de la société civile. Pour son coordinateur, Yacine Merkiche, l'Observatoire n'est qu'une cellule du forum des élites du mouvement populaire. «Nous accueillons tout avis, vision ou initiative pour sortir de la crise que vit le pays. Nous sommes pour le dialogue et ne restent que les mécanismes qui peuvent aboutir à une solution sur lesquels nous nous attelons», souligne-t-il. Insistant sur un dialogue national, consensuel, sans exclusion et sans marginalisation, il affirme que la multiplication des initiatives pour le dialogue est une «bonne chose». «Nous sommes pour un consensus national sans exclusion ni marginalisation. Tous les Algériens sont concernés pour trouver une issue à la crise que vit l'Algérie qui n'est pas uniquement politique mais aussi institutionnelle, économique, culturelle et affecte la crédibilité du pays», dit-il. Pour ce faire, il appelle à la mobilisation de tous. «L'égoïsme doit être mis de côté afin de permettre à l'Algérie de sortir de cette crise. Il faut ainsi faire preuve de modération et être ouvert à toutes propositions et accepter tous les avis qui seront ensuite passés au crible indépendamment de leur obédience idéologique et partisane», ajoute-t-il. Il estime, par contre, que le panel du dialogue, installé récemment par la Présidence, doit être renforcé par «des personnes crédibles revendiquées par le mouvement populaire». Le coordinateur de l'Observatoire national de la société civile déplore toutefois, que des personnes de la société civile et des partis politiques qui ont trempé avec la bande des mafieux au pouvoir et qui ont soutenu le 4e et le 5e mandat de Bouteflika, ont, du jour au lendemain, tourné casaque pour prendre la parole au nom du mouvement populaire. «Ce sont des personnes qui impactent négativement sur les événements. Ce sont des gens qui nagent dans les eaux troubles», dit-il. Il cite également tous ces gens qui ont profité de la «naïveté politique» du peuple pour des desseins politiques personnels. «Ces gens là n'ont que faire des intérêts et du sort du peuple», dit-il encore. L'Observatoire national de la société civile compte organiser dans les jours à venir, des rencontres nationales rassembleuses de tous les courants incluant les différents acteurs du mouvement populaire. Pour ce faire, «une rencontre de concertation est prévue ce jeudi», note Yacine Merkiche. Ry. N.