Les participants à la rencontre préliminaire à la conférence nationale de la société civile pour une solution à la sortie de crise du pays ont annoncé leur rejet au dialogue, tel qu'il se décline à travers l'appel du chef de l'état par intérim, qui est rejeté par le mouvement populaire, ou du chef d'état-major de l'ANP, lui préférant un dialogue entre les composantes de la société civile, pour constituer une force de proposition à même de peser sur la scène nationale. Intervenant à l'ouverture de la quatrième rencontre de concertation de la société civile, le coordinateur de la Confédération des syndicats algériens (CSA), Sadek Dziri, a souligné la "conjoncture particulière" dans laquelle se tiennent ces retrouvailles, à savoir l'appel au dialogue lancé par le chef d'état-major de l'ANP ou par le chef de l'état par intérim qui est "l'un des ‘B' rejetés par le mouvement populaire", a-t-il soutenu. En rappelant que "le dialogue, en tant que haute valeur civilisationnelle, personne ne peut le rejeter, puisqu'il est le moyen exemplaire pour sortir des crises", l'orateur a estimé que, "dans le cas échéant de la situation politique que vit notre pays, il est utile de s'interroger : avec qui dialoguer ? Avec ce système qui est rejeté par le mouvement populaire ? Et quel est le contenu de ce dialogue ?". Et de suggérer : "Nous commencerons d'abord par le dialogue entre nous, pour sortir avec une proposition qui nous permettra de changer l'équilibre des forces et les visions pour la recherche de solutions utiles", avant de rappeler que la recherche de ces mécanismes était l'un des points de l'ordre du jour de cette rencontre préliminaire à la conférence nationale qui se tiendra le 15 juin prochain. Cette quatrième rencontre, qui s'est tenue, hier, en présence de 71 associations nationales, syndicats et organisations professionnelles, a été dédiée à la poursuite des discussions et des échanges en vue de finaliser une plateforme consensuelle de solution de sortie de crise qui sera déclinée lors de la conférence nationale de la société civile. Cette dernière sera, selon des indications, suivie d'une autre conférence politique avec la participation de partis politiques et de personnalités politiques "influentes" sur la scène nationale, avec lesquels ils escomptent "former une force de proposition plus forte, à même de pouvoir faire pression sur le pouvoir". La finalité étant d'apporter le soutien au mouvement populaire et la satisfaction de ses principales revendications, d'une part, et de proposer une feuille de route qui participe au règlement de la crise politique, d'autre part. Cependant, les préparatifs de cette conférence nationale n' étaient, jusqu'à hier, pas encore au point, en ce sens que les participants n'ont pas encore atteint un consensus autour d'une même proposition des trois dynamiques de la société civile, à savoir la Confédération des syndicats algériens (CSA), le Collectif des dynamiques de la société civile pour une transition démocratique et le Forum civil pour le changement. Les points d'achoppement se situeraient dans le fait que certains plaident pour l'élection d'un président qui organisera la période de transition et d'autres pour la mise en place d'une période de transition pour la préparation de l'élection présidentielle, dans un cadre transparent et démocratique.