Les responsables des services agricoles de la wilaya de Aïn-témouchent misent sur une récolte record en matière de raisin de table du fait que cette culture est une vocation par excellence de la région. La cueillette a débuté au mois de juillet dernier. Plusieurs variétés de raisins sont exposées sur les étals des différents commerces, cédées à des prix plus ou moins accessibles aux petites bourses. Le Cardinal est la première espèce de raisin de table à garnir les étalages. Son prix a oscillé entre 200 à 250 dinars le kilogramme, aujourd'hui il est proposé à 150 dinars. A ce jour, la production a atteint 39 000 quintaux, notamment en ce qui concerne les cépages dits précoces, comme le Cardinal et les cépages nobles comme Topranil, Cabernet, Merlot, Syrat, Pinot dans les quatre fermes-pilotes (Sekrane-Houari à Chabat El-Leham, Saim-Kaddour à Aoubellil, Bendouma à Aïn Kihal et Bentata à Aïn Tolba). Selon le chargé du dossier des cultures pérennes auprès des services agricoles (DSA) de la wilaya de Aïn-Témouchent, les services agricoles prévoient une production de 450 000 quintaux de raisin pour cette campagne, dont 220 500 q de raisin de table et 221 000 q de raisin de transformation. La superficie consacrée à la production a atteint cette année 12 600 hectares, dont 8 267 ha réservés à la transformation et englobe les différents cépages, à l'image de Cinsault, Alicante, Grenache, Carignan, Topranil, Cabernet, Merlot, Sirah et Pinot qui sont des cépages nobles. Sur les 2 715 ha destinés à la production, 650 ha ont été récoltés donnant une production estimée à ce jour à 39 000 q. En ce qui concerne la production vitivinicole qui concerne les cépages classiques et les cépages blancs (merséguerra), 13 caves sont prévues pour cette campagne des vendanges pour la transformation du raisin de cuve dès le 15 août prochain, dont 8 caves de GCO, 2 caves de VDO, une cave appartenant à Sotravit (ex-ONCV), et une cave pour chacune des sociétés de production de vins de Soval, Viticoop et Ould Kadi El-Amria, et ce, en plus d'une cave située à Mascara pour les cépages nobles. cette année, indique notre source, les prix fixés par les différents transformateurs vitivinicoles pour la collecte du raisin au profit des viticulteurs se situent entre 3 000 DA/q pour les cépages blancs, 4 500 DA/q pour les cépages classiques et 5 000 DA/q pour les cépages nobles. Quant au raisin de table de qualité le Pergolat , sa technique de culture dans la wilaya de Aïn-Témouchent a connu une évolution sensible, notamment pour les autres cépages Red Globe, Victoria, Michel Palleri qui sont des cépages tardifs, vigoureux et résistants au soleil, à la grêle et aux différents aléas de la nature, en plus, il est exposé à une bonne aération. Une technique réussie par rapport aux vignes classiques. Pour preuve, les 285 ha de Pergolat sont répartis à travers plusieurs communes, dont 57 ha à Sidi-Ben-Adda, 16 ha à Aïn-Témouchent, 1,5 ha à Hassasna, 34 ha à Chabat El-Leham, 6 ha à Hammam Bou-Hadjar, 3 ha à Chentouf, 19 ha à Terga, 15,5 ha à Ouled Kihal, 8 ha à Ouled Boudjemaâ, 33 ha à El-Amria, 12 ha à M'saïd, 29 ha à El-Malah, 19 ha Hassi El-Ghella, 17,5 ha à Aghal et 4,5 ha à Aïn Tolba. L'opération se poursuit dans des conditions favorables où toutes les dispositions ont été prises aussi bien par la direction des services agricoles que par la chambre d'agriculture de la wilaya, ainsi que la filière de la viticulture, souligne notre interlocuteur. Quant au volet social, contrairement aux années soixante-dix, la campagne des vendanges est loin de constituer un évènement économique et social. Jadis, elle offrait des milliers d'emplois à toutes les catégories de la société témouchentoise hommes et femmes, adultes. Même des collégiens y travaillaient pour acheter leurs trousseaux scolaires. Rappelons que les ouvriers affluaient des autres wilayas du pays et même du Maroc. Malheureusement, les choses ont changé aujourd'hui .Cette campagne ne dure qu'une dizaine de jours et les jeunes refusent de travailler. La presque totalité des 400 caves ont été purement vandalisées, certaines ont même été transformées en habitations et autres locaux commerciaux ou activité artisanale. S. B.