Le panel en charge de la médiation et du dialogue devra recevoir ses premiers interlocuteurs parmi la classe politique, la semaine prochaine. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Après avoir reçu, la semaine écoulée, une trentaine de jeunes du mouvement populaire issus d'une dizaine de wilayas, l'instance en charge de la médiation et du dialogue rencontrera des chefs de partis la semaine prochaine. C'est ce que nous avons appris du porte-parole du panel. «Nous avons pris attache avec l'ensemble des partis de l'opposition et je peux vous dire que tous sont pour le principe du dialogue», déclare Djamal Karkadène, qui fait part de l'accord déjà donné par certains de ces acteurs politiques alors que d'autres préfèrent encore attendre pour voir», soutient notre interlocuteur qui dit s'atteler, depuis hier mardi, à l'élaboration du planning des rencontres de médiation au gré de la disponibilité des uns et des autres. «Nous n'excluons personne de par notre mission de médiation qui vise à trouver un consensus parmi les nombreuses initiatives de sortie de crise lancées ici et là», estime encore Karkadène qui dit attendre de voir les mécanismes d'application de ces initiatives, dont notamment celle prônant une transition constituante. Pour le porte-parole du panel, que coordonne Karim Younès, «seule, pour le moment, la démarche consistant à aller au plus vite à une élection présidentielle et qui fait un large consensus voit ses promoteurs présenter et expliciter ses mécanismes de mise en œuvre, notamment celui consistant en la mise en place d'une haute instance d'organisation du processus électoral du début à la fin». Ceci dit, Karkadène rappelle la mission du panel, celle de la médiation entre tous les acteurs politiques, syndicaux, personnalités nationales et activistes du mouvement populaire pour tenter de rapprocher les points de vue et arriver, au bout, à une position la plus consensuelle possible». Du côté des partis politiques, certains déclarent ne pas avoir été approchés par le panel, du moins jusqu'à hier lundi. C'est ainsi qu'au niveau du RCD, du FFS, du PT et du FJD, on soutient n'avoir pas été contacté par l'instance de médiation et de dialogue. Un quatuor aux côtés de bien d'autres partis et personnalités qui ont, d'ores et déjà, signifié leur refus du panel, pas seulement en lien avec sa composante mais beaucoup plus à sa mission. C'est ainsi que pour le parti que préside Mohcine Belabbas, la mise sur pied de pareil panel participe du souci du pouvoir de «marginaliser la seule option de rupture viable, à savoir la transition démocratique et pacifique qui demeure la revendication de la majorité des animateurs et des acteurs du mouvement du 22 février». Du côté du FFS, on estime que le dialogue «devra être global, sincère et inclusif et trouvera toute sa vigueur et efficience si des mesures facilitatrices sont prises pour ramener la confiance et la sérénité qui manquent terriblement aujourd'hui». Pour le premier secrétaire national du doyen des partis de l'opposition, «il est plus que temps aujourd'hui de nous inscrire dans un processus alternatif sérieux et adapté à la réalité algérienne sans que des forces étrangères s'interfèrent dans ses tenants et ses aboutissants». Chez le PT, même si on soutient que le parti n'a pas encore été approché par le panel de médiation et de dialogue, on affirme qu'il n'est pas certain qu'on réponde par l'affirmative à une éventuelle invitation, le parti étant foncièrement engagé au sein des Forces de l'alternative démocratique qui préparent leur conférence nationale prévue le 31 août prochain. M. K.