Tahar Benbaïbèche rejoint Noureddine Bahbouh sur l'inutilité d'une conférence nationale au motif qu'elle ne constitue, à ses yeux, qu'une perte de temps au moment où la situation du pays dicte d'aller au plus vite à une élection présidentielle. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président du parti Fadjr El Djadid qui recevait, hier mardi dans la matinée, une délégation de la médiation et du dialogue conduite par son coordinateur, partage l'analyse de la situation du pays et de la solution à même d'y remédier avec ses homologues du parti des avant-gardes des libertés, du front el Moustaqbal, du mouvement el Binaa et de l'UFDS (Union des forces démocratiques et sociales, soit ceux avec qui Karim Younès a eu à s'entretenir jusqu'ici. Pour l'ancien secrétaire général du RND qui s'en tient à la plateforme de la conférence de Aïn Bénian tenue le 6 juillet dernier, il y a nécessité «d'aller au plus vite vers une élection présidentielle» à l'effet, selon lui, de conférer une légitimité à la plus haute institution du pays victime d'une vacance des années durant du fait de la maladie prolongée du président de la république déchu sous la pression populaire. Une urgence qui fait que Benbaibèche voit en la conférence nationale «une perte de temps», préconisant tout simplement de la «zapper». Il plaide pour faire de ladite plateforme de Aïn Bénian la «base» du dialogue qui, poursuit-il, doit être la «plus inclusive possible». Traitant du discours, la veille, du vice-ministre de la défense nationale, chef d'état-major de l'armée nationale populaire, le président de Fadjr El Djadid dit y adhérer tant il révèle une certaine appréhension quant à l'avenir du pays, ce qui dicte, selon lui, l'impératif d'aller au plus vite vers une élection présidentielle non sans émettre une série de «mesures d'apaisement» dont notamment la libération des détenus du mouvement populaire, la libération des champs politique et médiatique.Sur un autre plan, l'instance de la médiation et du dialogue a tenu, hier mardi, à démentir toute désignation de représentants au niveau des wilayas du pays et au sein de l'émigration comme cela est relayé sur les réseaux sociaux. «L'instance nationale de médiation et de dialogue précise n'avoir donné mandat à quiconque, en Algérie comme à l'étranger, tout en se félicitant de l'ampleur des initiatives prises dans le cadre du dialogue notamment par les jeunes», écrit l'instance dans un communiqué. Et d'ajouter que «depuis son installation, l'Instance nationale pour la médiation et le dialogue a reçu des acteurs de la société civile et plusieurs centaines de jeunes citoyens venus de différentes régions du pays exposer leurs avis et préoccupations». Le panel qui précise qu'une «écoute attentive leur a été prêtée, leurs opinions et contributions prises en compte et enregistrées». Par ailleurs, le panel a été contraint d'annuler une rencontre prévue, hier mardi, avec des représentants des diverses organisations patronales. Raison de cet ajournement à la semaine prochaine, l'absence de délégués du FCE (Forum des chefs d'entreprise) et ceux de la CGEA (Confédération générale des entrepreneurs algériens). M. K.