Par Yahia Dellaoui(*) J'ai endossé très volontiers de surgir vous parler de la formation des docteurs en pharmacie, car j'ai la charge depuis près de 33 ans de l'encadrement et la formation des lauréats des baccalauréats scientifiques, où nous nous efforçons de dispenser une formation la plus adaptée pour fournir à la santé publique des cadres rapidement opérationnels. Actuellement, c'est le temps des souvenirs qui semble structurer l'imaginaire de quelques exceptionnels vrais hospitalo-universitaires qui sévissent encore dans nos facultés des sciences médicales ! On dit que le temps nous emporte. Et pourtant, ça, j'en suis certain. Souvenirs, souvenirs Très souvent, et il est malheureux de le dire, les étudiants qui se lancent dans les études de pharmacie ne le font pas par vocation : les critères de ce choix sont bien vagues et conditionnés par des facteurs divers, plus souvent subjectifs qu'objectifs. Dans ces conditions, ceux qui font pharmacie, alors que, peut-être, ils devraient faire autre chose, vont traverser le cycle des études avec une attitude passive ; ils vont subir un enseignement, s'en imprégner superficiellement pour pouvoir être repêchés aux examens et terminer sans vocation, ni formation professionnelle bien précise. Après des tentatives dans des secteurs d'activité de haute technicité, la plupart de nos jeunes pharmaciens, alors conscients de leurs lacunes, vont se rabattre sur l'officine, solution de la moindre utilisation d'un diplôme dont ils doutent alors du sérieux et de la finalité. Il faut ajouter enfin à ces facteurs une insuffisance des structures d'accueil ; nous ne pouvons pas dire que l'industrie pharmaceutique soit florissante chez nous ou que des laboratoires couvrent tout le territoire. En effet, au niveau de la conception du médicament (recherche, synthèse, fabrication), la tâche reste immense ; nous sommes encore très largement tributaires de l'industrie étrangère. Au niveau de la biologie clinique, des lacunes sont très graves ; seuls les grands centres ont une couverture biologique suffisante pour faire face à toutes les exigences de la chimie moderne. C'est au vu de ce bilan que l'on doit étudier les corrections et les améliorations à apporter à la profession. Fascinées par le modèle de formation occidentale, nos facultés n'ont pas toujours su repenser leur programme et leur finalité. La vieille Europe, qui se cherche encore dans ce domaine, nous a, d'une certaine manière, empêchés de donner naissance à un enseignement pharmaceutique intégré à notre milieu. Mais tous les universitaires algériens ne sont pas résignés. Bien au contraire. Ils sont en train de réfléchir sur la réforme des programmes. Ils cherchent à établir une adéquation entre les besoins réels de notre pays avec le profil du pharmacien. En effet, le jeune pharmacien qui achève ses études se trouve confronté à des problèmes concrets auxquels il n'a jamais été préparé (problèmes de gestion, problèmes psychologiques, spécifiques à notre population, problèmes d'insertion dans l'équipe médicale à l'hôpital, problèmes liés à l'exercice de la profession dans des milieux déshérités, etc.) Il s'agit donc d'avoir l'audace d'entreprendre, dans une première étape, une vaste campagne de consultation qui donnerait voix au chapitre à tous ceux qui peuvent formuler des idées nouvelles capables de rapprocher davantage le pharmacien des réalités de son environnement algérien. Faut-il continuer à enseigner un programme appris dans les facultés européennes qui ne correspond en aucun cas à notre pathologie ? Faut-il dispenser des cours magistraux alors que dans certains pays des ateliers de recherches et de réflexion ont pris le pas sur les «amphis» du début du siècle ? Faut-il délivrer un diplôme unique de pharmacien pour des étudiants qui n'ont pas suivi le même cursus en Algérie ? Faut-il laisser en suspens et à titre d'exemple des travaux de thèses finalisées, soutenables et validées ? Si la formation continue devient une nécessité absolue pour toute personne assumant une responsabilité au sein de la santé publique, en particulier, la formation des cadres au niveau de l'université doit elle-même évoluer afin qu'elle s'adapte aux besoins de la société. En ce qui concerne l'Algérie, je peux dire que les professions pharmaceutiques ont pleinement joué leur rôle au service de la santé et de l'économie. Elles ont suivi le rythme du développement rapide qu'a connu le pays depuis l'indépendance. Pour situer le problème de la formation du pharmacien dans ce contexte, permettez-moi de donner un aperçu de la situation de la pharmacie et des pharmaciens en Algérie. Actuellement, plus d'un millier de pharmaciens exercent en Algérie. Leur répartition par secteur d'activité est la suivante : pharmaciens «officines» ; pharmaciens grossistes répartiteurs ; pharmaciens biologistes privés ; pharmaciens assurant la représentation scientifique des laboratoires ; pharmaciens exerçant une activité technico-administrative ; pharmaciens des hôpitaux ; pharmaciens biologistes hospitaliers ; pharmaciens résidents en biologie clinique et sciences fondamentales ; pharmaciens exerçant des fonctions diverses dans le secteur public ou semi-étatique ; cadres des départements de pharmacie. Des textes législatifs font de la profession l'une des plus réglementées en Algérie. Ainsi, chaque confrère exerce dans un cadre juridique bien défini. La formation des pharmaciens exerçant en Algérie a été assurée traditionnellement, et pour des raisons historiques, à la Faculté mixte de pharmacie et de médecine d'Alger-Centre. Cependant, après l'indépendance, cette formation s'est quelque peu diversifiée. Des pharmaciens, quoiqu'en petit nombre, ont été formés dans les autres pays francophones, essentiellement en Belgique et plus rarement en Suisse. Il faudrait ajouter qu'un certain nombre de pharmaciens ont été formés en Algérie, et quelques rares autres dans les pays du Moyen-Orient, notamment en Egypte, Syrie et Irak. L'enseignement de la pharmacie en Algérie, et plus précisément à la Faculté d'Alger, a débuté avant la Faculté de pharmacie de Paris de 15 ans. Cette faculté a déjà sorti 4 promotions, totalisant un nombre limité de pharmaciens algériens. L'enseignement prodigué est fortement inspiré des programmes des facultés françaises. La question qui se pose à nous, et qui est à l'ordre du jour dans notre pays, est la suivante : La formation de nos pharmaciens répond-elle à nos besoins, tant sur le plan qualitatif que quantitatif ? Dans quel sens cette formation doit-elle évoluer pour permettre aux professions pharmaceutiques de jouer pleinement leur rôle au service de la société algérienne ? Les problèmes On peut dire, sans risque de se tromper, que le pharmacien sortant de la faculté trouve des difficultés énormes pour assumer ses responsabilités, quel que soit le domaine d'activité qu'il a choisi pour faire sa carrière. Ce qui montre, qu'actuellement, les études en pharmacie n'ont pas pour finalité de donner aux étudiants un métier, mais plutôt une formation de base, supposée suffisante pour permettre au futur diplômé d'exercer son art dans les différents domaines où il est réputé apte à exercer. Cette situation est le résultat du fait que, formés à l'étranger, ou dans notre pays, selon un modèle étranger, nos jeunes confrères acquièrent une formation qui, le moins que l'on puisse dire, ne répond pas à nos besoins. J'irais même jusqu'à dire qu'elle ne répond plus aux besoins du pays que nous avons pris pour modèle, car ce pays est en train d'étudier la réforme de ses propres études en pharmacie. Historiquement, les pharmaciens de l'ancienne génération ont été formés en France selon un modèle qui a été, depuis, modifié, voilà une trentaine d'années. Le cursus des études en pharmacie commençait par une année de stage obligatoire dans une officine, sous la responsabilité d'un maître de stage. La dernière année des études devait permettre à la faculté de juger, à travers les examens définitifs, de l'aptitude de l'étudiant de 6e année d'exercer sa profession de pharmacien, et ce, en s'assurant de ses niveaux de connaissances, tant sur le plan théorique que pratique. Le développement extraordinaire des connaissances scientifiques et la nécessité d'inclure dans les programmes d'enseignement, d'une manière continue, les nouvelles acquisitions scientifiques et techniques faisait obligation, comme c'est le cas, de nos jours, aux autorités administratives et universitaires de mettre au point des réformes touchant aux études de pharmacie. Il est bien clair que la réforme qui a été adoptée en France a sacrifié le côté «formation professionnelle du pharmacien», au profit de sa formation scientifique, car elle avait pour objectif de préparer les futurs diplômés à une carrière de spécialistes, qui, en fait, n'était l'apanage que d'un nombre relativement restreint de diplômés. La majorité de nos jeunes confrères, surtout dans notre pays, se destinait à exercer dans l'officine, qui se trouve être la première priorité pouvant répondre aux besoins de notre population. Il est, en effet, indéniable que dans les 20 premières années d'indépendance, c'est l'activité de pharmacien d'officine qui a absorbé l'écrasante majorité des pharmaciens. Les difficultés Je citerai quelques exemples pour illustrer les difficultés qui existent actuellement pour les jeunes confrères, pour affronter leur métier. Un diplôme unique Dans le cas de l'officine : Le jeune diplômé n'est pas suffisamment formé pour affronter les difficultés d'installation, car il ignore tout des problèmes financiers et de gestion qu'il est obligé de résoudre pour pouvoir s'installer. Il se trouve complètement désorienté par des informations souvent contradictoires qu'il recueille auprès de différentes personnes : confrères aînés, banques, grossistes, administration... De plus, ignorant en général les notions inhérentes à la gestion des stocks des médicaments, il se trouve contraint de chercher un collaborateur qualifié pour l'aider dans cette tâche, ce qui est de nature à lui créer des difficultés, du reste, légitimes avec un confrère aîné, qui voit d'un mauvais œil qu'un jeune pharmacien vienne lui débaucher son personnel en infraction des règles de déontologie pharmaceutique. Le problème le plus grave résulte incontestablement du fait que les facultés délivrent un diplôme unique pour des étudiants qui n'ont pas suivi le même cursus des études. En effet, si on considère le cas d'un étudiant qui a choisi de suivre l'option biologie clinique, il suit en 6 années des cours et des stages qui l'éloignent complètement de ses camarades qui ont opté pour la filière «officine». La réglementation en vigueur fait que les diplômés, quelle que soit leur «pré-spécialité», ont les mêmes droits, et en particulier, celui d'exercer en officine. Or, pour celui qui a choisi la filière biologie clinique, sa formation le rend inapte à exercer en officine. Nous touchons là le problème de l'unicité du diplôme. Peut-on dire que trois pharmaciens, formés chacun dans l'une des trois filières (officine, biologie et industrie), ont une formation les habilitant à exercer à leur sortie de la faculté dans l'une des trois branches d'activité mentionnées ? Il est évident que la réponse est NON. L'unicité du diplôme devra en réalité correspondre à une unicité de formation. Le deuxième exemple que je citerai est celui des jeunes confrères qui s'orientent vers la carrière de la pharmacie hospitalière que nous devons, pour beaucoup de raisons, développer en Algérie pour la rendre de plus en plus attrayante pour les jeunes diplômés. Malheureusement, le pharmacien diplômé sortant de la faculté se trouve complètement désorienté lorsqu'il est affecté dans un poste hospitalier. Il se trouve à l'hôpital comme «un corps étranger». Ce problème n'existe pas pour les jeunes médecins qui ont été placés en stage en milieu hospitalier à partir de la fin de l'externat. Si on examine la situation des confrères étrangers qui ont suivi les mêmes études, on s'aperçoit qu'ils ont l'obligation pour suivre la carrière hospitalière de passer par l'internat, ce qui leur permet d'apprendre leur métier à l'hôpital. Par ailleurs, les facultés de pharmacie en France ont déjà corrigé cette insuffisance de la formation en instituant, depuis quelques années, un stage hospitalier obligatoire pour tous les étudiants en pharmacie à partir des premières années de formation. Enfin, pour ce qui est de l'ouverture de l'enseignement pharmaceutique sur l'industrie, il faut aussi constater que la réforme n'a pas donné les résultats escomptés, et ce, pour deux raisons essentielles qui sont inhérentes à l'industrie. En effet, les sociétés qui fabriquent des médicaments répugnent, en général, à recevoir des stagiaires, ou si elles les reçoivent, les cantonnent dans des activités de recherche, qui leur sont en «général inutiles», sauf s'ils ont la chance d'être recrutés par ces mêmes entreprises. Par ailleurs, on peut constater, malheureusement, que pour les tâches de production et de contrôle, les industriels du médicament préfèrent recruter des ingénieurs qui sont mieux préparés que les pharmaciens pour les tâches de production, ou les scientifiques qui sont plus spécialisés que ne le sont les pharmaciens, dans l'utilisation pour le contrôle de médicaments, de techniques et d'appareillages de plus en plus sophistiqués. Après cette étude critique sommaire de la situation, il s'agit pour nous d'étudier les voies et les moyens nous permettant de proposer une réforme des études en vue d'améliorer la formation des pharmaciens dans notre pays. La réforme Pour arriver à de bons résultats, il serait nécessaire de discuter et de répondre à un certain nombre de questions de nature à permettre à tous les pharmaciens d'accomplir au mieux leur mission, quel que soit le domaine d'activité qu'ils auraient choisi pour assurer leur carrière. 1- Comment arriver à réaliser une bonne formation du pharmacien d'officine dont le rôle essentiel est d'assurer le contrôle des prescriptions et la dispensation des médicaments ? 2- Comment concilier entre la dispensation d'une formation pluridisciplinaire théorique dans les domaines de la synthèse, de l'extraction des molécules actives, de la mise en forme pharmaceutique et un contrôle des effets des médicaments, et de placer en même temps l'étudiant en position d'appliquer son savoir théorique et d'évaluer ses compétences face à un homme malade recevant des médicaments ? 3- Comment concilier cette formation théorique et intégrer l'étudiant en pharmacie dans une équipe hospitalière pour acquérir le savoir-faire et un certain comportement, voire une conduite à tenir vis-à-vis du malade ? Ne faudrait-il pas penser à une formation cohérente et suivie pour les pharmaciens des hôpitaux ? 4- Comment concilier la formation théorique et pratique du pharmacien, pour être en mesure de revendiquer une place de choix dans notre jeune industrie pharmaceutique, qui a besoin de se développer et de s'affirmer, tant sur le plan national qu'international ? Beaucoup d'autres questions touchent aux autres aspects des activités du pharmacien dans notre société en évolution constante. Je citerai en particulier le cas de la biologie clinique, celui de la bromatologie et du cosmétique et de la chimie thérapeutique, sans oublier que cette dernière activité est en pleine expansion ? A mon sens, il s'agit pour nous de proposer une solution qui nécessite obligatoirement un choix entre deux conceptions. Je me refuse, évidemment, à envisager une certaine conception qui consisterait à dire que la faculté dispense un enseignement qu'elle juge nécessaire pour la formation du pharmacien, sans se soucier de l'avenir du jeune diplômé et de son insertion dans la société qui a fait des sacrifices pour assurer sa formation et qui est en droit d'exiger de lui de se mettre à son service. Donc, les facultés de médecine, devront, a priori, assurer la formation de cadres pharmaceutiques pour répondre aux besoins actuels de notre pays. Quelle orientation ? Quelles sont les orientations qu'elles doivent donner à leur enseignement pour accomplir cette mission ? Il est nécessaire de rappeler un certain nombre de constatations. Tout d'abord, la tendance de l'écrasante majorité de nos jeunes diplômés à solliciter un emploi au terme de leurs études universitaires, qui durent en général 5 ans après le baccalauréat. Les raisons de cet état de fait sont multiples et tout à fait défendables, et il serait très long de les expliquer... La deuxième constatation que l'on peut faire, c'est la tendance à acquérir, durant les études universitaires, une formation de plus en plus spécialisée. En d'autres termes, la tendance à ce que, au terme de 5 ans d'études à l'université, l'étudiant acquière un diplôme qui le rend apte à exercer immédiatement un métier dès sa sortie de la faculté. Ceci étant, quelle serait la solution à retenir pour la formation de nos pharmaciens ? Le débat, en fait, tourne autour de la finalité de l'enseignement pharmaceutique. Il faudrait donc répondre à la question suivante : - les facultés de médecine doivent-elles continuer à assurer un enseignement théorique pluridisciplinaire et corriger les insuffisances dont j'ai cité quelques exemples ou bien modifier leur vocation dans le sens de la formation de pharmaciens ayant déjà acquis une spécialisation durant le cursus normal des études ? La première solution exigera, pour être réalisée, deux conditions : 1- l'allongement de la durée des études d'au moins une année ; 2- la création d'enseignements spécialisés. Ce qui suppose que le pharmacien spécialiste aura à faire des études durant une dizaine d'années après le baccalauréat. La deuxième solution entraînera obligatoirement l'abandon de la notion d'unicité de diplôme, mais aura l'avantage de permettre une formation permettant au futur diplômé d'être en mesure d'exercer convenablement une responsabilité dans un domaine pour lequel il a été bien formé. Dans cette hypothèse, on s'habituera à une nouvelle terminologie pour désigner les membres de notre corporation, et on parlera de pharmacien d'officine, pharmacien d'industrie, pharmacien analyste, pharmacien clinicien... Cette deuxième solution suppose un plan national de formation des pharmaciens et une orientation des étudiants dans les différentes filières de formation en fonction des besoins du pays et une souplesse dans la conception des programmes, en vue de créer autant de filières spécialisées que l'exige le développement de nos activités professionnelles. Il est évident que pour chaque type de diplôme, il est nécessaire d'obtenir obligatoirement certaines unités de valeur, avec possibilité d'avoir des options, au choix de l'étudiant. Ainsi, pour un futur pharmacien d'officine, en plus des unités de valeur de pharmacie et de pharmacodynamie, on peut choisir une unité de valeur de gestion d'économie de santé ou de droit pharmaceutique. Ces mêmes unités de valeur seraient nécessaires pour un futur pharmacien d'industrie. Ce type d'enseignement a ainsi l'avantage de permettre des passerelles et un étudiant ayant au départ choisi une filière, et qui voudrait changer d'orientation, n'a qu'à s'inscrire dans les unités de valeur qui lui sont nécessaires pour obtenir son diplôme dans la nouvelle orientation. Pour conclure, je dirais qu'il ne peut exister une solution parfaite, c'est-à-dire une solution susceptible de recueillir l'accord de tout le monde : université, corps professionnels, administration... Il est nécessaire de fixer dès le départ la finalité de l'enseignement de la pharmacie dans notre pays, en rapport avec leur évolution, leurs besoins et leurs moyens. Il sera alors possible de discuter de toutes les solutions possibles, d'évaluer les avantages et les inconvénients de chacune d'entre elles pour en adopter une seule, sachant que dans un monde en évolution constante, cette solution sera plus ou moins vite dépassée et à son tour discutée et remise en cause pour être adaptée à cette évolution. Et enfin, les problèmes de contenu des programmes, problèmes de méthodologie et bien d'autres méritent une large participation de tous les confrères. Méditons ensemble cette affirmation d'Einstein : «L'imagination est plus importante que la connaissance.» Cette imagination est surtout une invitation à débattre sur la situation de l'encadrement de nos enfants en sciences médicales. Y. D. (*) Professeur-président du CPR /CPN de thérapeutique, professeur en journalisme, chef de service CHU Oran.