Au lendemain de la demande introduite par le ministre de la Justice pour la levée d'immunité parlementaire du député et secrétaire général du FLN, l'on annonce une réunion aujourd'hui du bureau politique au siège du parti pour sceller l'avenir de Mohamed Djemaï. Cette réunion a été convoquée au lendemain de l'annonce d'une procédure de levée d'immunité parlementaire visant Mohamed Djemaï, en vue de poursuites judiciaires. Une situation inconfortable pour le vieux parti qui a décidé de se réunir d'urgence pour examiner la situation de la formation et désigner un remplaçant pour la direction surtout que l'actuel secrétaire général risque très prochainement de comparaître devant les juges. Selon les militants du FLN, rien n'est encore décidé. Le bureau politique va étudier 3 propositions à savoir la démission de Djemaï de son propre gré, sinon la désignation d'un intérimaire pour conduire le parti en attendant que ses aléas avec la justice soient réglés ou encore la mise en place d'un directoire composé de 3 à 5 personnes pour gérer les affaires courantes du parti à la place de Mohamed Djemaï. Une grande partie des voix se soulèvent au sein du FLN pour demander la tenue d'un congrès extraordinaire dans les plus brefs délais. Une option à l'ordre du jour de la réunion d'aujourd'hui selon des membres du BP qui précisent que «la tenue d'un congrès extraordinaire se pose avec acuité ces jours-ci», en ajoutant que «le congrès extraordinaire doit se tenir avant l'élection présidentielle» soit avant la fin de l'année si l'agenda de l'élection est maintenu. Cependant, Mohamed Djemaï qui accumule les mauvais points depuis sa nomination fin avril à la tête de l'ex-parti unique, est loin de connaître le repos. En raison de ses multiples sorties ratées, l'on est convaincu que «ce n'est pas l'homme qu'il faut pour le parti et la conjoncture», insiste-t-on. Ses nombreux détracteurs lui reprochent «l'absence de maturité et l'incompétence partisane» pour gérer un parti du poids du FLN. Ils ne lui ont jamais pardonné la perte de la présidence de l'APN alors que le FLN est majoritaire et ses déclarations concernant son entretien avec l'ambassadeur de la Russie ont suscité la controverse. Durant ses quelques semaines de règne, il ne s'est fait que des ennemis et «s'est mis à dos l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), c'est la preuve de son incapacité à occuper le poste de secrétaire général du FLN», affirment les redresseurs. Ilhem Tir