Lors de leur sortie dans la rue pour une trentième marche consécutive, les habitants de Blida ont appelé à la libération des détenus d'opinion et ont scandé des slogans contre «le muselage de la liberté d'expression». Alors que le nombre des manifestants a augmenté par rapport aux derniers vendredis, les marcheurs se sont interrogés sur l'application des articles 7 et 8 de la Constitution, tout en insistant sur le fait que le pouvoir doit appartenir au peuple uniquement. Pour ce faire, ils insistent à ce qu'il n'y aura pas d'élections avec «les résidus de la bande», tout en refusant «la politique du fait accompli». Dans ce sillage, d'autres slogans avaient pour sujet la date de jugement de celui qu'ils appellent «moul el yarourt», à savoir l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, ainsi que Abdelmalek Sellal. Non sans revenir à leurs premiers slogans à l'instar de celui de : «klitou el bled ya serrakine» (vous avez ruiné le pays ô voleurs), les marcheurs se sont dispersés dans le calme comme d'habitude. M. B.