Le Syndicat algérien des pharmaciens d'officines, (Snapo), a organisé hier lundi sa douzième Journée nationale pharmaceutique dédiée aux produits psychotropes. Les professionnels du secteur se sont réunis, entre autres, pour se concerter sur les dernières retouches relatives aux préparations des textes d'application du décret exécutif relatif à la gestion des psychotropes qui sera bientôt publié au Journal officiel. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les responsabilités du pharmacien face à la distribution des produits psychotropes seront bientôt définies, ceci, juste après la publication du décret exécutif relatif à la gestion des produits psychotropes. Messaoud Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines, (Snapo), qui présidait hier l'ouverture de la 12e Journée nationale pharmaceutique, dédiée aux médicaments psychotropes, a rappelé que ce décret qui va assurer, désormais, la traçabilité de toute la chaîne de ces produits depuis leur fabrication jusqu'à leur distribution par le pharmacien, sera publié ces jours-ci dans le Journal officiel. Quant à la révision de la loi 04-18 portant sur les psychotropes, dit-il, elle est finalisée et elle sera bientôt soumise au gouvernement et les tableaux portant classification des psychotropes ont été officiellement envoyés par le ministère de la Santé à tous les ministères et institutions concernés en vue de leur exploitation. Le président du Snapo a rappelé que «l'actualité nationale a été particulièrement marquée cette année par les problèmes liés aux médicaments psychotropes. Les pharmaciens d'officines ont eu, à plusieurs reprises, à réagir pour exprimer leurs inquiétudes face aux difficultés qu'ils rencontraient dans la gestion de ces produits. Ils sont seuls habilités à détenir ces produits en vue de les dispenser aux patients mais font face à de multiples problèmes réglementaires, techniques, juridiques et sécuritaires face aux agressions quotidiennes, et même aux assassinats commis à l'intérieur même des officines. De nombreux pharmaciens se sentant en réel danger, et face au détournement d'usage de ces produits et aux risques juridiques encourus, ont tout simplement abandonné la détention de ces médicaments, ou se sont abstenus d'honorer certaines prescriptions médicales». «Désormais, dit-il, même si tous les problèmes ne sont pas réglés, la situation des pharmaciens va s'améliorer avec cette nouvelle loi, en leur permettant d'exercer leur fonction dans des conditions beaucoup plus sûres et sereines. Selon lui, la conférence nationale du Snapo sur les psychotropes, où sont associés tous les ministères et institutions ainsi que les professionnels concernés par ce dossier, «permettra de lever de nombreuses incompréhensions pour adopter les meilleures solutions». D'ailleurs, selon le président de l'Ordre national des pharmaciens, ce décret va permettre de distinguer entre la faute professionnelle et le délit. De son côté, le ministre de la Santé qui a assisté à l'inauguration de cette journée a appelé les participants à lui transmettre leurs recommandations afin de les prendre en charge dans le cadre de la préparation des textes d'application du décret exécutif fixant les dispositions techniques, juridiques et sécuritaires inhérentes aux produits psychotropes, afin de permettre sa mise en œuvre dès sa promulgation dans le Journal officiel. Selon Mohamed Miraoui, les mesures incitatives décidées dans le secteur pharmaceutique ont permis d'augmenter le taux de production des produits pharmaceutiques de 52% durant ces cinq dernières années. Durant la même période, poursuit-il, la facture d'importation a baissé de 27%, tandis que la facture globale d'importation du marché du médicament a connu une hausse de seulement 3% entre 2014 et 2018. «Tous ces indices positifs ont été réalisés grâce à une base pharmaceutique représentée par 92 unités de production», a souligné le ministre de la Santé qui a indiqué que 244 nouvelles unités de production sont en cours de réalisations. S. A.