Il n�aura pas fallu longtemps, � Oran, pour voir les transporteurs urbains priv�s, qu�ils soient affili�s � l�UGCCA ou au SNTT, r�percuter � leur tour le nouveau tarif du transport urbain, soit une augmentation de 50 % d�un seul coup. Au d�part et selon les informations fournies jusqu�ici, la d�cision minist�rielle de faire passer le tarif de 10 DA � 15 DA ne concernait que les soci�t�s publiques de transport comme l�ETO � Oran. Une d�cision qui d�j� avait �t� mal per�ue par les usagers de ces transports urbains. Mais aujourd�hui sans qu�aucune autre notification ou autorisation ne soit intervenue pour permettre aux transporteurs priv�s de s�aligner sur ce nouveau tarif, voil� que sur l�ensemble des lignes, le prix du billet co�tera effectivement 15 DA et la r�action des citoyens ne s�est pas faite attendre . En effet, sur plusieurs lignes desservant la p�riph�rie, des usagers ont tout simplement refus� de payer 15 DA, manifestant ainsi leur col�re. Cela a donn� lieu � de nombreux accros et empoignades entre les receveurs et les r�calcitrants. Car pour les citoyens cette augmentation ne se justifie pas : �15 DA la place c�est trop cher, je dois prendre 2 bus matin et soir pour rejoindre mon lieu de travail, parce que le transport � Oran c�est la pagaille. C�est la loi du plus fort, c'est-�-dire celle des transporteurs priv�s� Ils agissent toujours en dehors de la loi, car ils se sentent fort face � l�Etat qui est d�missionnaire !�, temp�te un fonctionnaire. Et c�est l� l�essentiel des r�actions, par rapport � cette augmentation : �Ils veulent 15 DA alors que nous sommes trait�s comme du b�tail par ces transporteurs, leurs bus sont d�glingu�s et repoussants de salet�, de plus ils ne respectent pas les itin�raires. Ils nous font d�barquer du bus quand cela leur chante en refusant d�aller jusqu�au terminus et je ne vous parle pas du comportement des chauffeurs et des receveurs vulgaires et agressifs��, ajoute un autre. Alors que les syndicats des transporteurs ont �t� prompts � r�agir et � exiger un alignement du tarif sur celui de l�ETO, jamais ils n�ont entrepris la moindre action pour assainir leur rang et exiger de leurs adh�rents un professionnalisme comme le veut la loi. Dans l�esprit de ces transporteurs, la notion de priv� fait qu�ils s�imaginent que la fonction de transport leur appartient, alors tout priv� qu�ils sont, ils assurent ni plus ni moins qu�un service public. Aujourd�hui, et alors que des bagarres ont eu lieu dans certains bus, la direction des transports est interpell�e pour agir et faire respecter la r�glementation dans toute sa dimension.