Depuis jeudi matin, l�acc�s � la plage Tassalast, � la sortie est de Tigzirt, est bloqu� par des dizaines de citoyens l�s�s par une APC qui exploite leurs terrains. Pour leurs dol�ances, le pr�sident de cette Assembl�e ne veut faire aucune concession. Pour comprendre les faits, il faut remonter � plus de deux ans, quand les services publics ont d�cid�, sans associer les propri�taires terriens au projet dit pilote, de l�am�nagement des plages. A cette �poque d�j�, le pr�sident de l�APC de Tigzirt s�est compl�tement d�sengag� de l�affaire au profit de l�ex-chef de da�ra qui promettait, r�union apr�s r�union, aux m�mes protestataires d�aujourd�hui, monts et merveilles. Promesses jamais tenues. Et malgr� l�engagement, par �crit, de l�APC de respecter l��tude d�am�nagement de ladite plage projet�e par le bureau d��tude et technique CAP, ce dernier, une fois de plus, n�a pas �t� respect�. Plus grave encore, des propri�taires expropri�s � des fins d�utilit� publique, comme la route menant au port, n�ont pas encore �t� indemnis�s et leurs terres transform�es en parkings et conc�d�es � une tierce personne qui g�re cette plage d�une mani�re anarchique, faisant m�me de l�all�e pi�tonni�re un� parking. Les citoyens concern�s, qui n�arrivaient plus � �tre re�us pas le P/APC qui a laiss� cette t�che � son premier adjoint, ont d�cid� de fermer l�acc�s allant de la RN 24 vers la plage Tassalast. Jeudi, un peu avant la mi-journ�e, et gr�ce au concours du chef de la S�ret� de da�ra, le premier magistrat de cette commune c�ti�re daignait recevoir une d�l�gation des protestataires mais sans faire machine arri�re. Pis encore, le maire n�a pas trouv� mieux que de dire aux contestataires d�aller ester en justice l�APC. Dans une lettre datant du 14 juillet 2010, adress�e au pr�sident de l�APC de Tigzirt et dont le wali, le chef de da�ra, le commandant de compagnie de la Gendarmerie nationale et la presse sont rendus destinataires d�une copie, le comit� de village l�Hara-Oufella et Abla, les r�dacteurs ne sont pas all�s de main morte. Apr�s avoir d�nonc� �de graves d�passements dans la gestion de la plage�, ils les �num�rent point par point. �Non-respect des espaces d�stin�s aux solariums, un locataire qui intimide de jeunes ch�meurs pour les chasser des espaces qui ne lui sont pas r�serv�s�, ou encore, ce m�me locataire �qui fait payer 20 DA aux automobilistes qui empruntent la route de la plage Tassalast� etc. �Souvenez-vous, M. le Pr�sident, lorsqu�il a fallu lancer le projet d�am�nagement de la plage Tassalast et que vous aviez eu, � ce moment-l�, besoin de l�aide des riverains, propri�taires des terres y acc�dant, les villageois de Tassalast et d�El-Az�eb pensaient, suite � vos promesses et celles de l�ex-chef de da�ra, qu�ils allaient b�n�ficier des avantages �conomiques de ce projet au m�me titre que les autres, parce qu�ils y avaient particip�, en permettant, dans une n�gociation fructueuse, leur expropriation�, poursuivent encore les r�dacteurs de la lettre. �Nous avons, � plusieurs reprises, sollicit� votre intervention, avant que les choses ne s�enveniment. Nous sommes respectueux de la l�galit�, mais nous ne tol�rons pas l�atteinte � nos droits l�gitimes, en tant que citoyens et contribuables de cette commune�, lit-on encore dans le communiqu�. Et �compte tenu de toutes ces injustices, parce que nous cherchons simplement le pain quotidien (malheureusement sur une courte saison), d�une trentaine de ch�meurs, le village a d�cid� de se r�approprier ses terres, et de ce fait, l�acc�s � la plage sera ferm� demain� (jeudi, ndlr).