Ni les diff�rentes campagnes de pr�vention, ni les dispositifs mis en place cette ann�e pour lutter contre les feux n�ont pu �pargner au patrimoine forestier de la wilaya d�A�n-Defla des pertes importantes, estim�es � des centaines d�hectares. L�incendie le plus important s�est d�clar� dans la r�gion situ�e entre les communes d�El-Maen et de Zeddine, o� quelque 300 ha de for�t sont partis en fum�e au cours de la premi�re semaine de juillet, plus exactement dans la zone de Oued-Lirah. Les �quipes de sapeurspompiers, avec la collaboration des autorit�s locales, se sont relay�es pour venir � bout de ce gigantesque incendie. L�on a �galement enregistr� 12 feux de for�t sur le versant nord du Zaccar, au lieudit Hadj-Brahim, � Mallora (mont du Guntass), au nord-est de Khemis-Miliana, dans la r�gion de Hamam-Righa, au sud de Tarik-Ibn-Ziad, � El- Hassania, au sud-ouest d�A�n- Defla, � Tachta, dans la da�ra d�El-Abadia. Ces feux, dont beaucoup se sont d�clar�s simultan�ment, ont quelque peu disperc� la force de lutte des �quipes de la Protection civile et de la Conservation des for�ts, les deux secteurs en premi�re ligne sur le front. Les pompiers on eu � intervenir 26 fois dans des feux de for�t et 88 fois dans des feux de r�coltes, depuis le mois de janvier dernier et qui ont ravag� 21 500 bottes de foin, 168 ha de bl� et d�orge, 167 quintaux de bl� et d�orge stock�s et 32 000 arbres fruitiers. Selon des sources, 49 incendies ont d�truit 234 ha de for�t, 531 ha de maquis et 131 ha de v�g�tal sec. Quand on sait qu�il faut un minimum de cinquante ann�es � un arbre pour repousser totalement, et que le feu d�truit non seulement la flore et la faune mais aussi l��cosyst�me, on peut imaginer la catastrophe �cologique que ces incendies pourraient provoquer. Il nous a �t� donn� d�assister � une r�union au d�but de ce mois � la Direction des services agricoles, � laquelle on pris part, outre des responsables de ce secteur, ceux des for�ts et de la Protection civile, au cours de laquelle a �t� explicit�e la strat�gie de lutte mise en place. L�on a insist� sur la n�cessit� d�une bonne coordination entre les diff�rents corps concern�s et d�une c�l�rit� dans le d�clenchement de l�alerte. �Plus un d�part de feu est signal� rapidement, plus les chances de le ma�triser rapidement sont grandes�, a rappel� le directeur de la Protection civile. Pour ce faire, et pour la premi�re fois, la Garde communale, repr�sent�e par son responsable de wilaya, est �galement membre de l��tat-major en charge de la lutte contre les feux de for�t. Tout le monde reconna�t le r�le important que peut jouer le corps de la Garde communale. D�une part par le fait qu�elle est positionn�e dans des postes d�observation en des points strat�giques, sans interruption, et d�autre part parce qu�elle dispose de moyens de communication. Avec cette nouvelle mission dont elle est investie, la Garde communale devient le bras arm� de la Conservation des for�ts dans sa lutte contre les d�pr�dateurs de la for�t, les charbonniers sans scrupules, les d�fricheurs et autres membres de la mafia qui coupent les arbres pour les vendre aux entreprises de construction de b�timent � des prix d�fiant toute concurrence, pour en faire des pieds droits pour le soutien des planchers. Un commerce qui cause des ravages dans le patrimoine forestier et qui menace gravement l��cologie en d�nudant les terres et accentuant l��rosion des sols. Cependant, on est en droit de se poser la question de savoir qui sont ces mains criminelles qui sont derri�re ces incendies souvent simultan�s et qui se produisent aux m�mes p�riodes. Certains cadres des diff�rents secteurs tiennent � rappeler que le patrimoine forestier est un patrimoine national et que tout le monde devrait se sentir concern� par sa sauvegarde.