La semaine a été pénible. Rien qu'à voir le genre de clients qui ont occupé l'actualité des derniers jours, on imagine déjà les supplices qu'on a eu à endurer. Le premier à nous faire pâtir, c'est Tliba. On pensait ne plus en entendre parler pendant quelques mois. Vous savez, il n'y a pas grand-chose à en dire. Depuis que l'immunité parlementaire lui a été retirée, depuis qu'on a appris qu'il ne s'est pas présenté devant le procureur, qu'il a fui en Tunisie en attendant l'Allemagne avant de se retrouver au pays de Jack l'éventreur pour… négocier sa reddition, on pensait qu'il allait nous donner une trêve consistante. Mais voilà, non seulement il est revenu mais il paraît qu'il n'est… jamais parti, puisque c'est dans une maison d'El-Oued qu'il aurait été arrêté. La dernière, promis ? La semaine a été pénible. L'Eglise protestante de Tizi Ouzou a été investie par la police et ses fidèles, en pleine prière, ont été violemment expulsés des lieux. Les atteintes à la liberté du culte, ce n'est pas vraiment nouveau en Algérie et, en dehors de quelques espaces, ça a rarement offusqué grand monde. Cette fois, on s'en est indigné un peu mais l'essentiel des réactions consistait à « mettre en garde contre la diversion et la division au sein du mouvement populaire. L'arrière-pensée est certainement évidente mais l'objectif de l'opération n'a quand même pas fait oublier la question des libertés en la circonstance. La semaine a été pénible. D'autant plus pénible que le deuxième larron à s'aligner dans l'actualité pour nous pourrir la vie n'est pas sans lien avec le premier. Il paraît même que Saâdani est le « parrain» de Tliba. On ne voit pas comment il peut être un parrain tellement il manque de prestance et sa tronche est plutôt celle de quelqu'un à obéir sans broncher. Mais on a tellement entendu ça qu'on a fini par le croire. Saâdani est donc revenu. Pas au pays, il ne lui manque pas tant mais dans un entretien à TSA. Sans surprise, il est d'accord sur tout avec les gouvernants actuels du pays. Sauf sur la question du… Sahara Occidental. Tout de même bizarre, cette histoire où un ancien président de l'Assemblée nationale qui, il n'y a pas longtemps, dirigeait encore le premier - si ce n'est l'unique - parti du pouvoir, désapprouve ainsi l'Etat sur une question aussi stratégique, surtout à un moment aussi important. Du coup, nous avons entendu toutes les explications à cette sortie sur le Sahara qui aura, évidemment, été tout ce qu'on a retenu de l'entretien. Il paraît même que c'est son unique motivation. Mais dans quel intérêt ? Là, on ne sait pas encore. On sait, par contre, que Saâdani n'a pas l'intention de revenir au pays et ça, c'est au moins un début d'explication. La semaine a été moins pénible avec ce coup de cœur que nous avons été chercher dans la lointaine Amérique. La chaîne américaine hispanophone TUDN avait invité l'ancienne star du football bulgare Hristo Stoïchkov à réagir aux événements survenus dans son pays où un match contre l'Angleterre avait été émaillé de cris racistes. En appelant à des sanctions exemplaires contre son propre pays, il a forcé l'admiration. Et quand il est tombé en larmes, il a tout simplement ému le monde.« Evidemment que ça me rend triste. La solution ? Il faut fermer les stades, ou des sanctions plus dures. Comme l'a fait l'Angleterre par le passé. Il faut une exclusion des compétitions européennes, pour la sélection comme pour les clubs bulgares. Cinq ans sans participer, ça les calmera ! », a dit le footballeur, avant de craquer et tomber en larmes. Respect. S. L.