Le Comité national pour la libération de Louisa Hanoune s'est réuni, hier dimanche, sous la présidence de Zohra Drif-Bitat. Il a abordé plusieurs questions liées à l'actualité politique nationale, à la veille de l'entame du neuvième mois de la mobilisation populaire contre le système politique. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Dans un contexte tendu, le Comité national pour la libération de Louisa Hanoune a appelé à «l'arrêt de l'instrumentalisation de la justice» et au respect des libertés fondamentales des citoyens. Réuni hier dimanche sous la présidence de Zohra Drif-Bitat, le Comité a appelé les partis, les syndicats, les organisations, les personnalités et les citoyens attachés à la démocratie et au multipartisme à exprimer leur opposition à l'arbitraire et au totalitarisme. Dans ce contexte, le Comité national pour la libération de la secrétaire générale du PT, qui préserve toujours son poste malgré sa détention depuis plusieurs mois, a abordé les suites à donner à la condamnation de Mme Hanoune en première instance, par le tribunal militaire de Blida à 15 ans de prison ferme, pour les chefs d'inculpation « d'atteinte à l'autorité de l'armée et à l'autorité de l'Etat ». «Ses avocats l'ont établi : il n'existe aucune preuve matérielle pour fonder cette accusation et prononcer cette condamnation. Selon le constat de ses avocats, il s'agit bel et bien d'un procès politique expéditif, organisé, pour faire taire une voix discordante pour le régime en place », a affirmé le Comité dans le communiqué sanctionnant sa réunion. Pour lui, emprisonner un chef d'un parti politique pour ses positions politiques relève de la criminalisation de l'action politique. «Tout comme le moudjahid Lakhdar Bouregaâ, le coordinateur du parti UDS, Karim Tabbou, Samira Messouci, Fodhil Boumala, Samir Bellarbi et tous les détenus politiques et d'opinion, Madame Louisa Hanoune est victime de l'arbitraire. Sa condamnation est un dérapage grave », poursuit le Comité. Et de réclamer la libération et l'acquittement de Louisa Hanoune et de tous les détenus politiques et d'opinion. K. A.