Le comité national pour la libération de la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) a lancé un appel pour exiger, entres autres, « la libération et l'acquittement de Louisa Hanoune et de tous les détenus politiques et d'opinion ». Ce message est destiné aux « Algériennes et aux Algériens, à tous les partis, aux syndicats, organisations, personnalités … attachés à la démocratie et au multipartisme afin qu'ils expriment leur opposition à l'arbitraire et au totalitarisme en cosignant cet appel ». Dans un communiqué publié à l'issu d'une réunion tenue ce dimanche, présidée par la moudjahida Zohra Drif Bitat, le comité est revenu sur les péripéties ayant entouré le procès, notamment les discussions du collectif d'avocats, qui a établi qu'il n'existait « aucune preuve matérielle pour fonder cette accusation et prononcer cette condamnation ». Selon les avocats de la première responsable du PT, « il s'agit bel et bien d'un procès politique expéditif, organisé, pour faire taire une voix discordante pour le régime en place ». Ainsi, le comité national dénonce l'emprisonnement d' « un chef d'un parti politique pour ses positions politiques » et qualifie cet acte de « criminalisation de l'action politique ». Il a appelé également à « l'arrêt des politiques liberticides et toutes les mesures répressives, l'arrêt de l'instrumentalisation de la justice et le respect des libertés fondamentales (liberté de manifestation, de presse, de circulation, d'expression, d'opinion…)». La condamnation de Louisa Hanoune par le tribunal militaire de Blida à 15 années de réclusion criminelle, au même titre que les généraux Mohamed Mediène (dit Toufik) et AthmaneTartag (dit Bachir), anciens responsables des services de renseignement ainsi que Saïd Bouteflika, frère du Président déchu, est selon le comité, « un dérapage grave ». Le comité ajoute que « tout comme le Moudjahid Lakhder Bouregaâ, le coordinateur du parti UDS, Karim Tabou, Samira Messouci, Fodhil Boumala, Samir Bellarbi et tous les détenus politiques et d'opinion, Madame Louisa Hanoune est victime de l'arbitraire ». Imène AMOKRANE