Après une veillée plutôt houleuse marquée par des confrontations verbales entre hirakistes et ceux qui sont pour la tenue des élections du 12 décembre, «la bataille» de la place du 1er novembre a été interrompue par l'intervention des forces de police contre les jeunes du hirak. La cérémonie que devaient présider les autorités locales et militaires pour la levée du drapeau à l'occasion du 65e anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne, ne devait pas être «perturbée» par des slogans hostiles. Le lendemain, la marche du vendredi était particulière et différente des autres manifestations, la motivation des marcheurs avait un «goût patriotique révolutionnaire» plus intense au vu de la symbolique de la date du 1er-novembre 1954-2019. Après un rassemblement à la place du 1er-Novembre, ex-place d'armes, où de nombreux citoyens qui ne participaient pas forcément aux marches des vendredis, se sont joints aux hirakistes, une foule dense s'est constituée. «C'est un jour particulier à ne pas rater, je devais y prendre part moi et mes enfants», explique une dame. Les chants patriotiques se sont mêlés aux chants nés sous la révolution pacifique du 22 février, créant ainsi une émotion particulière qui a fait vibrer la place entourée de centaines de drapeaux algériens. La placette ne pouvant plus contenir autant de monde, le coup d'envoi du début de la marche a été donné vers 14 h 30 où les marcheurs ont entamé la manifestation en scandant des louanges envers les martyrs de la révolution de 1954 et en appelant à la libération des détenus d'opinion. Amel Bentolba