La liste des candidats à l'élection présidentielle est désormais connue. Ils seront, finalement, cinq à briguer la magistrature suprême du pays. Les dossiers de candidature de Azzedine Mihoubi, Bengrina Abdelkader, Abdelmadjid Tebboune, Ali Benflis , Belaïd Abdelaziz ont été jugés recevables par l'Autorité nationale des élections. La campagne électorale devrait débuter le 17 novembre prochain Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Sur les 23 dossiers déposés auprès de l'Autorité nationale des élections, seuls cinq ont été jugés conformes aux textes définissant les critères de recevabilité d'un dossier de candidature. C'est, finalement, Azzedine Mihoubi, Abdelkader Bengrina, Abdelmadjid Tebboune, Ali Benflis et Abdelaziz Belaïd qui ont, désormais, le titre de candidats officiels. Le reste des candidats est passé à la trappe pour n'avoir pas pu réunir le nombre exigé de signatures. C'est le président de l'Autorité des élections qui en a fait l'annonce hier, samedi. Mohamed Charfi n'a pas caché sa satisfaction du déroulement de l'opération de vérification des dossiers de candidature qui a pris fin 49 jours après la naissance de l'Anie. Une opération première du genre, dit-il, qui se fait en dehors du contrôle de l'administration et qui a donné lieu à une « sélection libre » des candidats pour la première fois. Le processus avait débuté avec la présentation, dans un premier temps, de 143 candidats potentiels ayant retiré, au total, pas moins de 10 millions de formulaires. Sur ce total, seuls 23 s'étaient finalement présentés à la fin de l'ultimatum de l'Anie pour déposer leurs dossiers, confirmant leurs intentions d'être candidats. Tous ne rempliront pas les conditions exigées. L'opération de vérification effectuée par les membres de l'Autorité, épaulés par des conseillers dépendant du Conseil d'Etat, aura ,dit-il, nécessité des milliers d'heures de travail au sein des dix commissions, sans compter le travail fourni par les équipes informatiques. Une opération qui aura permis de détecter des signatures doubles pour un même candidat, ou encore des signatures octroyées par un même citoyen au profit de plusieurs candidats, sans compter des mineurs qui ont réussi à apposer leurs signatures au bas des formulaires. Interrogé au sujet du contexte dans lequel intervenait l'élection présidentielle, Charfi a sciemment occulté d'évoquer le mouvement populaire qui rejette en bloc la tenue d'élections dans les conditions actuelles. Il préférera répondre en évoquant le droit de tout un chacun de voter ou pas, s'engageant à n'épargner aucun effort pour convaincre les électeurs de faire le déplacement le jour J, et promettant de faire, au courant de cette semaine, des révélations sur la gestion du fichier électoral, affirmant que ce qui était auparavant du domaine de l'impossible en la matière est désormais possible. N. I.