Encore un succès des Rouge et Noir sur leur terrain du stade Omar-Hamadi à Bologhine où les joueurs de Billel Dziri ont enchaîné une quatrième victoire en autant de matchs. Lundi en fin d'après-midi, et devant une galerie toujours fidèle à la formation de Soustara, la victime n'était autre que la JS Saoura. Une équipe du Sud qui a, lors de deux saisons (2016-2017 et 2017-2018), réussi à faire plier les Usmistes sur cette même pelouse de l'ex-Saint Eugène (respectivement 1-2 puis 0-2 en faveur de la JSS). Un tel scénario pouvait se reproduire d'autant que l'USMA traverse ces derniers mois une crise financière sans précédent qui a entamé le moral des troupes. Et personne n'aurait crié au scandale si les camarades de Zemmamouche avaient à nouveau plié devant cette équipe de la Saoura capable de refaire son coup de Bordj Bou-Arréridj (victoire contre le CABBA). C'était compter sans la vaillante écurie de Billel Dziri qui, depuis la «défaite» face au MCA dans le derby non-joué, a enregistré trois succès dont un en déplacement (à Sétif contre le NC Magra). Des victoires qui ont été obtenues grâce à ce nouvel état d'esprit qui permet à l'équipe de se révolter durant les ultimes moments des matchs. D'abord, lors du match inaugural contre l'ES Sétif (2-1) quand Khemaïssia a délivré les siens en signant le but de la victoire à la 90'+2' du match. Ensuite, à l'occasion du match face à l'AS Aïn M'Lila (3-2) grâce à un penalty transformé par Meftah à la 88'. Puis lors de la confrontation face au CABBA (3-0) durant laquelle les hommes de Dziri ont attendu les dix dernières minutes pour dompter un adversaire qui croyait tenir le point du nul avant que Meftah (sur penalty), Benchaâ et Benkhelifa n'offrent à l'USM Alger un succès inespéré et réparateur après la grosse polémique qui a suivi le «forfait» dans le derby contre le MCA. Et enfin, cette quatrième victoire à Bologhine, contre la JS Saoura, obtenue durant le dernier quart d'heure (la première mi-temps s'étant achevée sur une parité 1-1, Hamidi avait répliqué au penalty transformé par Meftah) lorsque Mahious (74'), Ellafi sur penalty (88') et Zouari (89') n'offrent à l'USMA un succès large et rassurant. Des victoires qui ont été, faut-il le noter, fêtées comme il se doit par les joueurs et leurs fans. Une communion qui semble être la principale force de cette équipe unioniste, certes sans ressources financières, mais qui a fait montre d'une détermination sans réserve. Une vertu qui semble perdue chez nombre de nos clubs sportifs dont les joueurs n'ont plus d'autres objectifs que la «chasse» aux primes et aux gros salaires. C'est comme dirait l'autre : «La misère est mère de la révolte»… M. B.