Annoncé comme étant limogé puis maintenu dans son poste d'entraîneur en chef de la JS Kabylie, Hubert Velud explique la mauvaise passe que traverse son équipe par le manque de combativité de certains joueurs. «Certains joueurs auxquels j'ai accordé ma confiance n'ont pas été à la hauteur», a-t-il lancé à ses joueurs, lors de sa réunion avec eux, jeudi matin, pour justifier la situation du club qui a concédé lundi dernier sa quatrième défaite de la saison dont une à domicile. Et alors que tout le monde réclamait la tête du technicien français que les supporters qualifient d'«incompétent», le président des Canaris explique qu'il n'est pas encore nécessaire de se séparer de son entraîneur. «Limoger l'entraîneur, ce n'est pas une solution, déclare Mellal. A travers cette décision, on voulait éviter la crise…». La solution suggérée dans l'immédiat est de laisser Velud poursuivre sa mission pour un certain temps. «Pour éviter les erreurs de l'année passée, cette fois on a ajouté des clauses dans le contrat de l'entraîneur dans l'intérêt de la JSK. Un contrat d'objectif, et si on décide de le limoger, on lui paye deux mois de salaires. C'est la même chose pour lui ; s'il décide de quitter, il va nous rembourser deux mensualités. S'il ne réussit pas de bons résultats, la résiliation se fera à l'amiable et on ne lui paye rien. On a opté pour la stabilité et il a les moyens de redresser la barre», dira encore Mellal. Et pendant ce temps-là, Velud devrait trouver des solutions, et très vite, pour remettre l'équipe sur les rails d'autant qu'un grand match, le Clasico, face au MC Alger, arrive à grande vitesse, programmé mercredi au stade Omar-Hamadi de Bologhine ; un rendez-vous que les camarades de Benbot devraient bien préparer avant le premier match de poules de Ligue des champions d'Afrique fin novembre. «Avec ces mauvais résultats, personne ne doit se plaindre. La priorité est de remettre l'équipe sur les bons rails», leur a-t-il dit. Et les premières décisions «importantes» de Velud sont d'évincer Bencherifa, non seulement en le reléguant sur le banc de touche, mais en le déchéant du brassard de capitaine d'équipe dont désormais Saâdou devrait assumer le rôle à l'occasion du Clasico. «Bencherifa n'est plus le capitaine. Désormais, c'est Saâdou qui portera le brassard de capitaine», a adressé Velud à ses joueurs en les prévenant que la concurrence repart de zéro. «Celui qui veut jouer n'a qu'à travailler. Personne n'est sûr de jouer titulaire. Il n'y a que la forme du joueur qui décidera de celui qui joue ou pas (…) Il faut retrouver votre hargne pour renouer avec les bons résultats. Il faut être solidaires entre vous et cela afin de préparer les prochains matchs dans de meilleures conditions». Un message que les joueurs semblent saisir à quelques jours de la rencontre face au Mouloudia. Et pour se consacrer à la préparation du Clasico dans de meilleures conditions, avant de rallier Alger mardi prochin, soit la veille de la rencontre, les joueurs effectuent à compter d'aujourd'hui un mini-stage de 48 heures à l'hôtel Thaghzout, à Oued Aïssi, dans la banlieue est de Tizi-Ouzou.
Où est passé Iboud ? Tout le monde dans l'entourage de la JSK aura remarqué l'absence de Miloud Iboud, le porte-parole de l'équipe, depuis quelques jours déjà. «Iboud est porté disparu depuis la défaite à Chlef. J'ai essayé à plusieurs reprises de l'avoir au téléphone, en vain. Je pense même lancer un avis de recherche. Je précise une chose, Iboud est un bénévole à la JSK, il n'est pas un salarié. Il y a des choses qui lui déplaisent, notamment l'hypocrisie. On tâchera de changer ces choses dans les jours à venir», dira Mellal à propos de l'ancien capitaine des Jaune et Vert qui précisera que «Mourad Aït-Tahar a demandé à quitter l'équipe parce qu'il ne s'entendait pas avec mon frère et Kamel Marek. Le courant ne passe pas entre eux, il a décidé de partir. Personnellement, j'ai de bonnes relations avec lui. Il a été mis à l'écart par les autres membres de la cellule de recrutement, alors qu'il en était le responsable. Il y a beaucoup d'hypocrisie et lui ne peut pas s'adapter». Ah. A.