A la victoire express de Kristina Mladenovic, a répondu celle éclair de la N.1 mondiale Ashleigh Barty aux dépens de Caroline Garcia : rien n'est décidé entre la France et l'Australie en finale de la Fed Cup après la première journée, hier à Perth. Une chose est sûre : ni les unes ni les autres n'ont eu le temps de souffrir de la fournaise australienne - jusqu'à 40 degrés samedi - tant la journée a été expéditive. Tout reste à faire dimanche. Mladenovic (40e) a frappé la première contre la N.2 australienne, Alja Tomljanovic (51e), apparue tétanisée pour son premier match sous les couleurs vertes et or, à 26 ans, et balayée 6-1, 6-1 en 1h11min. «Je n'avais jamais ressenti ça», a avoué la joueuse d'origine croate mais autorisée à jouer pour l'équipe d'Australie moins d'un mois avant la finale par la Fédération internationale de tennis (ITF). «C'est un sentiment difficile à expliquer, je l'ai senti dès la cérémonie (qui a précédé les matchs, ndlr), vous jouez pour quelque chose de beaucoup plus grand que le reste de l'année, c'est très particulier», a-t-elle expliqué. On jouait depuis 1h04min quand Tomljanovic a frappé son premier point gagnant, une volée de coup de droit. Au total, elle n'en a réalisé que deux, contre seize pour Mladenovic. Et elle n'a remporté qu'une seule fois sa mise en jeu, en fin de second set. Même en difficulté sur sa première balle (seulement 43%), la N.1 française n'a elle été confrontée qu'à une seule balle de break. Opposée dans la foulée à Garcia, Barty a riposté de la plus ferme des manières en infligeant un 6-0, 6-0 en seulement 56 minutes à la N.2 tricolore (45e). 45 ans d'attente pour l'Australie Extrêmement solide, en particulier au service dans la première manche (près de 80% de première balle et 6 aces), la N.1 mondiale a étouffé Garcia, réduite à trois points gagnants (pour seize fautes directes). Place aujourd'hui aux deux derniers simples, en théorie des duels entre Barty et Mladenovic, et Tomljanovic et Garcia, suivis du double. A moins que les capitaines, Benneteau côté français, Alicia Molik côté australien, ne décident d'ajuster leur sélection comme ils en ont la possibilité. «C'est un énorme challenge, il n'y a aucun doute sur qui est la favorite», a estimé Mladenovic, pourtant une des onze joueuses à avoir battu Barty sur le circuit WTA en 2019, à Rome mi-mai, sur terre battue (6-2, 6-3). «Mais quand je joue mon meilleur tennis, comme aujourd'hui (samedi), je peux bousculer les meilleures.» «Je sais qu'elle a les armes pour me gêner. Mais j'ai évolué en tant que personne et en tant que joueuse depuis ce match», pondère celle qui est devenue depuis lauréate en Grand Chelem, à Roland-Garros, et N.1 mondiale. La France court après son troisième trophée en Fed Cup, après 1997 et 2003, l'Australie, en finale pour la première fois depuis 26 ans, après son premier depuis 45 ans (1974), le huitième au total. Cette finale sur la côte occidentale australienne est la dernière avant que la Fed Cup, un an après la Coupe Davis, remise à son tour ses rencontres à domicile ou à l'extérieur et ses trois week-ends de compétition au long de l'année pour se concentrer autour d'une phase finale d'une semaine réunissant douze équipes dès 2020, au printemps à Budapest.