Abdelmadjid Tebboune marque son territoire «idéologique», se réclamant exclusivement du «courant novembriste» et refusant tout soutien qui lui parviendrait d'un tout autre bord idéologique. M. Kebci - Alger (Le Soir) - L'ancien «éphémère» Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, retenu par le Conseil constitutionnel aux côtés de quatre autres candidats au scrutin présidentiel du 12 décembre prochain, dit récuser en tant que «candidat indépendant tout soutien émanant du courant étranger ou s'en prenant aux constantes nationales». S'exprimant, hier samedi, à l'occasion d'une cérémonie de présentation de son programme électoral, l'ancien ministre de l'Habitat sous le règne du Président déchu a, néanmoins, «nuancé» son propos quelques instants après, à quelques journalistes qui l'entouraient, affirmant «ne pas partager les programmes de ceux se réclamant des autres courants». Pour ce qui est de son programme électoral qu'il dit être le fruit d'un diagnostic opéré dans tous les secteurs, mettant l'échec patent dont il a été un des «artisans», justement dans une «fausse évaluation des problèmes du pays», ce qui a conduit naturellement à «des fausses solutions». Des solutions qui sont, a-t-il assuré, à «notre portée», estimant que son programme, dont il a fait part d'une synthèse sous forme de 54 engagements, est «en droite ligne des revendications du mouvement populaire à ses premières semaines». Des engagements qui vont d'une réforme profonde de la Constitution à même, selon lui, de consacrer la démocratie, d'établir une séparation stricte des pouvoirs, de permettre un fonctionnement harmonieux des institutions, de protéger les droits et libertés du citoyen et de limiter l'immunité parlementaire aux actes et propos intervenant dans le cadre de l'activité parlementaire, à la refonte du dispositif d'organisation des élections et une réforme globale de l'Etat dans tous ses démembrements, à la moralisation de la vie politique et le renforcement de la bonne gouvernance en passant par une réforme globale de la justice pour garantir son indépendance et la promotion d'une démocratie participative ainsi que la refonte totale de l'organisation territoriale. Evoquant la situation économique du pays qui, selon lui, frôle le désastre en dépit des énormes atouts, le candidat Tebboune a estimé que l'argent existe et qu'il saura en faire un usage à bon escient, promettant, dans ce cadre, la poursuite, en cas de son élection, de la campagne d'assainissement (lutte contre la corruption) et de récupérer l'argent volé. De l'argent avec lequel il s'engagera à «régler définitivement le lourd déficit dont souffre la Caisse nationale des retraites». Tebboune, dont le générique de campagne électorale est : « Engagés pour le changement, capables de le réaliser», a affirmé que «si le peuple me choisit, vous aurez le droit de me juger sur mon programme dans le futur.» M. K.