Trois nouveaux joueurs font leur apparition parmi le groupe choisi par Djamel Belmadi pour disputer les deux rencontres officielles de l'EN, face à la Zambie et le Botswana, dans quelques jours. Il s'agit des défenseurs Mohamed-Réda Helaimia, Maxime Spano-Rahou et du milieu de terrain Adem Zorgane. Trois autres éléments (Delort, Belkebla et Soudani) feront leur retour après des absences plus ou moins longues. Même s'ils ne font pas partie du groupe de base de la sélection, il est question pratiquement d'un quart de l'effectif appelé à faire feu de tout bois lors des deux prochains matchs de la sélection. Ce n'est certes pas la première fois que Belmadi apporte des correctifs à la composante des Verts. Depuis sa venue, l'année dernière, l'ancien milieu offensif de Marseille a utilisé pas moins de cinquante joueurs, issus du championnat algérien mais surtout ceux évoluant à l'étranger (Europe et pays du Golfe). Mais contrairement à ses habitudes, le driver des Verts ouvre la porte à des joueurs, les trois «bleus» en particulier, qu'il n'a jamais vus à l'œuvre sous sa coupe. Ce n'est pas tant la qualité de ce trio qui est remise en question mais la manière de les convier pour un stage ponctué par deux sorties officielles dont une en terre africaine que Helaimia, Spano-Rahou, Delort et Belkebla vont devoir découvrir. L'adversité que proposera à Blida la Zambie ne sera pas des plus faciles, les Chipolopolos ont bien surpris le Maroc sur ses terres dans la ville ocre de Marrakech. C'est un client d'un tout autre acabit que la RD Congo qui était venue arracher le nul face à Brahimi et Cie en octobre dernier. C'est vrai que depuis le sacre africain d'Egypte-2019, Belmadi a marqué le territoire de ses onze préférés. Malgré le caractère amical des matchs joués en Algérie (Bénin et RD Congo) et en France (Colombie) l'entraîneur national a été fidèle à ses principes fondamentaux en incorporant une formation composée des titulaires, en tout cas, ceux qui étaient à la base du titre africain, à chacune des confrontations devant impacter le classement mondial des Verts. La blessure de certains d'entre les champions d'Afrique en Egypte (Delort, Ounas, Atal, Slimani et Bensebaïni), le chômage imposé à Zeffane et la retraite du vétéran Rafik Halliche ont provoqué un vent de panique chez Belmadi et ses collaborateurs. L'on comprenait alors le pourquoi des plateaux de casting organisés en septembre et octobre derniers à l'intention de certains joueurs (Ferhat, Hassani, Benayada, Berrahma, Chetti et Abdelaoui). Aujourd'hui, seul l'ancien défenseur de l'USMA Abdellaoui (Chetti s'est blessé et donc ne pouvait valablement être convoqué pour les matchs de novembre) continue de bénéficier de la confiance de Belmadi. Le sociétaire du FC Sion qui effectuait son come-back en sélection après plusieurs mois d'absence fut l'auteur d'une prestation moyenne face à la RD Congo et pouvait, comme Ferhat et Berrahma, quitter les rangs de la sélection à l'occasion du présent stage. Les blessures consécutives de Ghoulam, Farès et Bensebaïni de même que celle du jeune Chetti semblent lui avoir offert un sursis d'autant que, dans ce poste de latéral gauche, peu de solutions se présentaient à Djamel Belmadi. Paradoxalement, ce dernier qui répétait à qui voulait le croire qu'il était désormais difficile d'intégrer facilement la sélection où les places sont chères se lance dans une expérience, celle de mettre dans le bain des joueurs qui n'ont jamais mis les pieds en sélection, dont les conséquences ne sont pas garanties. Peut-être bien que la «révolution» entamée il y a une année amorce un virage que Belmadi, et Belmadi seul, maîtrise les contours. M. B.