Les cinq candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain ont peaufiné leurs sorties dans les wilayas dans la perspective de la campagne électorale qui sera entamée dimanche prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Détails de taille qui, en pareille occasion, retiennent l'attention par leur très forte symbolique : l'entame et la fin de la campagne électorale. Surtout cette fois-ci avec un scrutin présidentiel inédit en tout point de vue puisque rejeté par le mouvement populaire en cours dans le pays depuis le 22 février dernier et de larges pans de la classe politique et de la société civile. Il s'agira pour Abdelmadjid Tebboune, Ali Benflis, Abdelaziz Bélaïd, Azzeddine Mihoubi et Abdelkader Bengrina de se mettre dans le bain d'une campagne, eux qui se disent candidats du mouvement populaire ou faisant des revendications de celui-ci les axes majeurs de leurs programmes. Pour l'ancien éphémère Premier ministre, Tebboune, le périple sera entamé du Grand Sud, Adrar, avant de sillonner près de 31 autres haltes prévues dans son agenda. Un lieu d'amorce qu'il départagera avec le président du Front el Moustakbal, Abdelaziz Bélaïd, dont la campagne électorale concernera, selon son chargé de la communication, Raouf Mammeri, 22 wilayas et s'achèvera à Alger. Une capitale d'où le candidat islamiste, Abdelkader Bengrina, a choisi d'entamer sa campagne à travers une sortie de proximité sous forme de visites à des endroits à «très forte symbolique», selon le président de son staff de campagne électorale, Saïd Nefissi qui parle de 30 wilayas à visiter. Notre interlocuteur insistera sur le «travail de proximité» et le «travail au corps» des potentiels électeurs que les cadres du mouvement El Binaa que Bengrina préside, mèneront partout. Pour ce qui concerne le président du parti des Avant-gardes des libertés, il entamera sa campagne électorale, qui le mènera à travers 35 wilayas, à partir de Tlemcen et de Tamanrasset. Seulement, ces candidats arrêteront définitivement leurs plannings une fois effectué, probablement aujourd'hui jeudi, le tirage au sort concernant les lieux publics retenus pour leurs meetings et autres rencontres. Ils devront également parapher, après-demain samedi, soit la veille de l'entame de leurs périples électoraux, une «charte d'éthique des pratiques électorales». Un document qui objecte, selon l'Autorité nationale indépendante des élections, qui l'a inspiré, d'exposer «les principes directeurs et les pratiques particulières qui forment le cadre du comportement moral attendu des acteurs et personnes participant au processus électoral». Cette charte est «fondée sur le respect profond et durable du processus démocratique et sur l'observation des lois et textes subséquents qui codifient les règles des élections et des campagnes électorales». M. K.