Le président du Front El Moustakbal et candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, Abdelaziz Belaïd, a présenté jeudi au Centre international de la jeunesse d'Alger, les grandes lignes de son programme électoral. Le choix n'est pas fortuit puisqu'il le renvoie à la symbolique de son militantisme au sein de l'UNJA. C'est sous le slogan «Le peuple décide » que le candidat Abdelaziz Belaïd va entamer le début officiel de sa campagne électorale, demain, à partir de la ville d'Adrar, dans le sud du pays. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Ce programme s'appuie essentiellement sur «la réponse aux revendications sociales de la population attachée au changement et la rupture avec les pratiques qui ont porté préjudice aux aspirations de la société, particulièrement son attachement à la souveraineté populaire et sa légitimité d'exercer le pouvoir pour la construction d'institutions légitimes à même de renforcer l'Etat». C'est dans ce sens que Abdelaziz Belaïd a affirmé qu'«il a été de notre devoir d'être à l'écoute de cette voix et de porter notre choix sur le slogan de campagne : Le peuple décide». S'adressant au corps électoral, le candidat à la présidentielle du 12 décembre dira : «Je me présente aujourd'hui devant le peuple avec un programme qui repose sur un diagnostic objectif de la réalité. Avant de citer les grands axes de ce programme pour bâtir un Etat fort qui repose sur l'amour, la solidarité et le travail et l'investissement sur les ressources humaines basé sur l'éthique, et redonner confiance». Et de promettre : «Nous tentons de bâtir un projet de société ambitieux avec l'implication de tous, quelles que soient les contradictions», insistant sur la consolidation des «libertés collectives et les droits de l'Homme». Mais non sans omettre d'adresser des critiques acerbes en direction du pouvoir qui a géré l'Algérie depuis plusieurs années, soldées par un «bilan négatif» sur tous les plans. «L'ordre politique, économique et social démontre la faiblesse de la gestion qui résulte de dysfonctionnements institutionnels, et le manque de stabilité ont été à la source de l'affaiblissement de l'Etat», tel a été son constat. Et de s'engager à réaliser un programme «ambitieux» qui touche tous les aspects du renouveau, et qui répond au slogan «Le peuple décide». Ces engagements, le candidat à la présidentielle les a présentés dans la date symbolique de l'indépendance de l'Algérie, puisqu'ils ont été cités dans l'ordre au nombre de 62 volets. Il s'agit, entre autres, de «relance des valeurs de la citoyenneté, de démocratie et de liberté d'expression, de bâtir des institutions solides, de modernisation de la justice, de fidélité aux principes de la politique algérienne extérieure, de révision de la Constitution, de réhabilitation du système éducatif, de la restructuration du découpage administratif et de décentralisation, de renforcement des prérogatives des élus locaux, de lutte contre l'évasion fiscale et le crime de blanchiment d'argent, de mesures contre le chômage, de réforme du système de la santé, du dialogue national par le renforcement du mouvement associatif, du volet de l'émigration, des droits de la femme, des salaires et pensions de retraite, d'agriculture génératrice de richesses, du tourisme», ainsi que d'autres projets liés au développement économique national. A. B.