Malgr� les nombreux contr�les effectu�s par les services de la r�pression et la protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l�abattage clandestin se fait la part belle. Certes, une kyrielle de consommateurs ont cru que l�importation de viandes congel�es va circonscrire le ph�nom�ne de l�abattage clandestin. Chose qui n�est pas �vidente � Souk-Ahras. Il suffit d�arpenter la rue Arir�che-Abdelatif � quelques encablures du march� des fruits et l�gumes pour voir que la viande rouge non estampill�e se liquide � 500 DA le kg chez des vendeurs ambulants, et le plus �poustouflant, � une centaine de m�tres de l�abattoir communal, se trouve une vieille b�tisse utilis�e comme local d�abattage clandestin. Dans les cit�s Rebahi Nouar, Hama Loulou et Baralal Salah, les abattoirs clandestins poussent comme des champignons. D�ailleurs, il y a moins d�un mois, les �l�ments de la Gendarmerie nationale ont saisi plus de 600 kg de viande rouge dans un local situ� � Baral-Salah. I l y a seulement 800 b�tes qui sont pass�s par l�abattoir communal de Souk-Ahras au cours du premier semestre de cette ann�e, alors que plus de 1 600 peaux en moyenne sont ramass�es par les tanneurs pour la seule commune de Souk-Ahras. Dans une wilaya qui consomme 12 500 quintaux de viande rouge par an, des centaines de b�tes �chappent � l�abattoir communal. Selon des statistiques, sur les 55 bouchers que compte la ville de Souk- Ahras, une poign�e �vitent l�abattoir arguant que la b�tisse est en d�gradation avanc�e, chambre froides en panne, manque d�eau, etc. Un v�t�rinaire du secteur public interrog� par nos soins nous affirme que �ce sont des arguments fallacieux et redondants, plusieurs bouchers �vitent l�abattoir pour plusieurs raisons, dont la recherche du gain facile et �viter de payer la taxe d�abattage �valu�e � 5 DA le kg de b�te contr�l�e par le v�t�rinaire�. Cette op�ration est estim�e co�teuse par ces commer�ants. Le moins qu�on puisse dire, malgr� les sorties des brigades de la DCP sur le terrain, la quantit� saisie reste r�ellement insignifiante par rapport � la quantit� propos�e � la vente. On se demande s�il y a respect des r�gles d�hygi�ne par ces sp�culateurs, car une b�te vendue non estampill�e, sans certificat sanitaire, pr�sente v�ritablement un risque pour le consommateur. Pour le commun des citoyens, ce ph�nom�ne d�abattage clandestin n�est pas r�ductible au seuls �tueurs des abattoirs�, fussent-ils clandestins, mais remonte jusqu�au �leveurs de b�tail qui, paradoxalement, se trouvent �tre les principaux pourvoyeurs des clandestins.