De notre envoyé spécial à Aïn Defla, Abdelhalim Benyellès Si au lancement officiel de la campagne électorale dimanche à Adrar, où le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, avait axé son intervention sur le volet économique et la valorisation des ressources du Sud, hier, à Aïn Defla, il est resté fidèle aux engagements inscrits dans son programme électoral en insistant dans son discours sur l'axe qu'il privilégie, à savoir celui de l'union nationale, quelles que soient les obédiences. Dans sa seconde sortie de campagne électorale sur le terrain, le président du Front El Moustakbal, candidat à la présidentiel du 12 décembre, s'est présenté devant des centaines de ses fidèles qui l'attendaient en masse à la maison de la culture de Aïn Defla, malgré le froid, et lui ont fait part de leur franche allégeance. Rappelant les « préjudices » portés à la population en raison de la mauvaise gestion du pays depuis des années, il a insisté sur le mal qu'endure le citoyen depuis la guerre de Libération. Au lendemain l'indépendance, il a rappelé également les souffrances de la région de Aïn Defla au cours de la période du terrorisme. Par la suite, il a ajouté que « la région a été victime d'injustice régionale, due à la mauvaise gestion des responsables. Parlant du présent, il a fait état de la situation économique « catastrophique actuelle, quoique l'Algérie détienne toutes les capacités naturelles». Belaïd Abdelaziz a promis de redonner l'espoir aux Algériens, « mais avec la collaboration de tout le monde et l'entente nationale ». « Notre programme est tout simple », a-t-il fait savoir, « car il est basé sur le respect de l'autre ». Saisissant l'opportunité de sa présence dans une région à vocation agricole, il a insisté sur cet aspect du développement économique national. « Nous avons toutes les possibilités de produire au lieu d'importer notre nourriture», a-t-il fait savoir. Il a pris l'exemple de la production de pomme de terre. Mais il a aussi repris quelques aspects du discours qu'il a tenu avant à Adrar pour la réalisation d'un vaste projet de voie ferrée qui relie le Nord au Sud, et le transport des richesses agricoles. Redonnant espoir aux populations, Belaïd a déclaré que la construction de la nouvelle République est possible, sur le plan politique, « tant que les conditions s'y prêtent avant de s'attaquer au volet économique ». « Nous devons communiquer avec notre peuple », a-t-il déclaré, pour affirmer la place privilégiée qu'il accorde au dialogue dans son programme. Selon lui, cet événement politique offre l'opportunité de rendre l'espoir aux populations, parlant de l'élection présidentielle du 12 décembre. « Je promets d'ouvrir les portes du dialogue avec tout le monde », a lancé Abdelaziz Belaïd devant une salle tout acquise. Avant de déclarer ouvertement : « Je serai votre Président ! » Faisant savoir à l'occasion : « Je comprends toutes vos préoccupations .» A. B.