Aïn Defla a été la troisième halte du candidat du Front El-Moustakbal à la présidentielle, Abdelaziz Belaïd. C'est dans une salle d'exposition que le prétendant au palais d'El Mouradia a développé les points forts de son programme électoral. Il a axé son discours sur l'alternance au pouvoir et la transparence dans la gestion des affaires de l'Etat. Le « benjamin » des candidats a, d'emblée, estimé que les jeunes peuvent reprendre le flambeau de la génération de novembre en assurant « dignement » leurs responsabilités. « En réponse à ceux qui disent que la stabilité de l'Algérie est liée au maintien des gouverneurs actuels, je leur dis que le peuple algérien est conscient et personne ne pourra lui faire peur », a-t-il précisé. « Nous sommes venus pour redonner espoir au peuple algérien et non pour lui dresser un tableau noir et en lui faisant peur », a-t-il souligné. Sur le plan économique, M. Belaïd a soutenu « qu'on pourra faire de l'Algérie le Japon de l'Afrique, mais avec la planification et le travail sérieux ». Evoquant la sécurité alimentaire, il n'a pas mâché ses mots. « Nous ne pouvons pas dire que nous sommes indépendants s'il n'y pas d'indépendance alimentaire », a-t-il rappelé. A cette occasion, il a affirmé que les statistiques prévoient qu'en 2019, l'Algérie se verra dans l'obligation d'importer pour 100 milliards de dollars de produits alimentaires. C'est pour cette raison que la politique du candidat à la présidentielle table sur le développement de l'agriculture. « Pour ce faire, nous ne manquons pas d'idées et nous avons des cadres compétents pour atteindre ce but », a-t-il souligné. Quant au développement industriel, il s'est désolé de voir le pays accuser un retard. « Au lieu d'avancer, nous avons reculé. Et lorsque nous nous rappelons qu'en 1970, nous étions des exportateurs, il est honteux de constater qu'aujourd'hui nous importons même des allumettes », a-t-il déploré. Sur le chapitre jeunesse, M. Belaïd a indiqué que « nos frères cadets et nos enfants n'ont que Facebook et Tweeter comme divertissements ». Le candidat a regretté aussi le fait que l'animation culturelle et artistique se concentre toujours dans les mêmes endroits et dans les mêmes wilayas. Dans son programme, il promet de revoir tout ce qui touche à la jeunesse « qui opte pour la harga et la drogue, faute d'emploi et de moyens de divertissement ». Au plan local, tout en reconnaissant certaines réalisations enregistrées à Aïn Defla ces dernières années, il a estimé qu'elles sont « insuffisantes ». A ses yeux, avec les enveloppes allouées pour cette wilaya, on pourrait faire d'elle un « pôle agricole et industriel par excellence ».