Timide au premier jour, la campagne électorale n'avait toujours pas atteint son rythme de croisière le second jour. Les candidats continuaient leurs périples à travers les wilayas à l'exception de Azzedine Mihoubi. Les affiches sont restées quasiment invisibles et l'ambiance loin d'être à la ferveur. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Après des débuts difficiles, la campagne électorale s'est poursuivie hier dans un climat quasi identique à celui du premier jour. L'effervescence habituelle qui s'empare de la scène politique à l'occasion de rendez-vous électoraux aussi importants est la grande absente. C'est dans cette ambiance morose que les postulants à la course pour la présidentielle ont respecté leurs agendas en animant des meetings. C'est ainsi que le candidat du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a animé une rencontre à la maison de la culture de Aïn Defla. Abdelmadjid Tebboune a entamé sa campagne depuis Adrar après un passage sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Le candidat de Talaie El Houriyet, Ali Benflis, était à la maison de la culture Tahar Ouattar à Souk Ahras en matinée puis au niveau de la maison de la culture Abdelmadjid-Chefai à Guelma après une entame de campagne mouvementée. Le président du Mouvement El-Binaa, Abdelkader Bengrina, a pris la direction de la ville de Blida pour y animer une rencontre au niveau de la salle omnisports. Faisant exception, le secrétaire général par intérim du RND a fait une halte hier en ne programmant aucune sortie sur le terrain. Hormis un programme de déplacement préparé à l'avance, les directions de campagne des candidats ont tout bonnement ignoré l'affichage. Les panneaux d'affichage prévus par les communes pour accueillir les portraits des postulants ont été tout simplement boudés. Un vide qui a permis aux personnes hostiles à la tenue des élections de s'y exprimer à leur manière. Certains ont choisi d'y taguer des slogans clairement opposés au rendez- vous électoral alors que d'autres y ont tout simplement placardé les portraits des nombreux détenus d'opinion. Autre signe d'une campagne électorale singulière, les déplacements des candidats obéissent à un renforcement rarement égalé du dispositif sécuritaire. Hier, à l'occasion de la première sortie du candidat Bengrina, le périmètre où il se trouvait était littéralement quadrillé. Les éléments des forces de l'ordre tentaient de tenir éloignés des manifestants qui comptaient se faire entendre. La maison de la culture de Tlemcen était, quant à elle, quadrillée dimanche par un important dispositif sécuritaire au moment où Ali Benflis devait y tenir son meeting. C'est dire que les conditions dans lesquelles se tient cette campagne électorale sont loin d'être ordinaires. N. I.