L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et le Haut-Commissariat aux droits de l'homme ont procédé, vendredi, à la signature d'un nouveau protocole d'accord visant à promouvoir une action commune en faveur des droits fondamentaux de la personne. Ce nouvel accord a été signé par la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, et le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), Michelle Bachelet, alors que se tient à Paris la 40e session de la Conférence généra le de l'Unesco. «Alors que la dignité humaine, l'égalité et la justice sont menacées, l'Unesco et le HCDH réaffirment leur volonté d'œuvrer de concert pour une meilleure mise en œuvre des droits de l'Homme en réponse aux nouveaux défis mondiaux», a déclaré à cette occasion Mme Azoulay, citée par un communiqué de l'Unesco. L'accord se concentre sur les tendances émergentes et les nouveaux domaines des droits de la personne aujourd'hui, en particulier les réponses s'appuyant sur les droits de l'Homme apportées aux nouveaux développements scientifiques et technologiques, notamment l'intelligence artificielle. Ce partenariat intervient à un moment où les Etats membres de l'Unesco devraient lancer l'élaboration d'un instrument normatif sur l'éthique de l'intelligence artificielle à l'issue de la Conférence générale de l'Organisation le 27 novembre. Dans la perspective de l'élaboration envisagée de ces normes, Mme Bachelet entrevoit les possibilités offertes par le partenariat avec l'Unesco. «Ces initiatives guideront la technologie pour tout le bien qu'elle peut produire, tout en veillant à contrecarrer les abus en termes de discours de haine, de harcèlement des journalistes, des défenseurs des droits humains ou des critiques quels qu'ils soient», a-t-elle déclaré. L'Unesco et le HCDH renforceront également leur action contre la propagande raciste et les discours de haine en ligne et hors ligne, en lien avec la Stratégie et le Plan d'action des Nations unies sur les discours de haine lancés cette année. Cette nouvelle coopération identifie également des domaines de convergence qui relèvent du mandat de l'Unesco. Il s'agit notamment de la promotion du droit à l'éducation, du droit de prendre part à la vie culturelle, du droit de bénéficier du progrès scientifique et de ses applications et du droit à l'eau et à l'assainissement. Elle inclut également le droit à la liberté d'expression et à l'accès à l'information, conformément au Plan d'action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité dirigé par l'Unesco, souligne le communiqué.