Du nouveau au Mouloudia d'Alger. Comme toujours, comme attendu. Le clash entre Achour Betrouni, président du CA, et le DGS, Fouad Sakhri, achoppe sur des décisions pour le moins loufoques. Hier, le successeur d'Omar Ghrib est passé à l'acte en limogeant «par simple SMS» l'entraîneur français Bernard Casoni et deux membres de son staff, en l'occurrence le Franco-Algérien Hakim Malek (1er adjoint) et le Français Thomas Bastien Gornouec (préparateur physique), conservant l'entraîneur des gardiens Fouad Cheriet. Ces trois personnes attendues hier en milieu de journée à Alger devaient être interdites d'accès à l'ESRHA d'Aïn Bénian où l'équipe a prévu la reprise en fin d'après-midi. Le DGS qui avait demandé à la direction de l'école de ne pas autoriser l'accès à ces trois entraîneurs avait pris ses devants en désignant le duo Mohamed Mekhazni-Abdelhak Meguellati comme intérimaires de Casoni et son staff, le temps de «poursuivre les recherches d'un nouvel entraîneur confirmé», apprend-on de bonnes sources. Une première fois sollicité pour prendre en charge l'équipe pour suppléer à Bernard Casoni, Lamine Kebir a refusé. Son «cas» sera traité en urgence par les membres du CA et le DGS du MCA. L'éviction du manager général du club algérois ne serait qu'une question de jours, sinon d'heures sachant que son cas (il touche un salaire de 1 million de dinars) a suscité l'ire des responsables de la Sonatrach. Au lieu de prendre la relève momentanément, Lamine Kebir est allé à la recherche d'un nouvel entraîneur. A cet effet, nos sources affirment que «Lamine Kebir a pris attache avec l'actuel coach de l'ASAM, Azzedine Aït Djoudi et celui du CABBA, le Français Franck Dumas». Notre interlocuteur précise que la réponse du Français était positive. Dumas devrait selon notre source, rembourser deux mensualités avancées par le CABBA, à la seule condition qu'il se libère de ses engagements avec le CABBA et qu'il puisse disposer d'un adjoint algérien de son choix. Celui-ci n'est autre que son actuel assistant au Ahly de Bordj-Bou-Arréridj, Slimane Raho, qui l'avait également accompagné durant sa première expérience en Algérie avec la JSK. Une «condition» que les Mouloudéens ont acceptée tout en suggérant à Dumas d'avoir un autre adjoint algérien, en l'occurrence Abdelhak Meguellati. Ce dernier s'est retiré du circuit des entraîneurs depuis 2012, au lendemain de sa dernière expérience à la barre technique du MCA. Hier, le manager de l'ancien driver des Canaris de la JSK a démenti cette information estimant que son « poulain » est déjà lié avec le club bordjien et qu'il ne pouvait rompre son contrat de deux ans d'une façon unilatérale. Il faudrait s'attendre, devant cette cacophonie, à ce que Casoni et ses deux collaborateurs, à qui Sakhri a promis «une indemnité de trois mois de salaire maximum», montent au créneau et saisissent aussi bien le vrai patron du Mouloudia d'Alger, la Sonatrach, mais également les services consulaires français en attendant de traîner le MCA devant la Fifa pour «rupture unilatérale du contrat». En somme, une belle bouillabaisse à la sauce mouloudéenne. Le Doyen qui vit mal ses 98 ans ne semble plus s'accommoder au «régime» que lui imposent par petites doses de pseudo-gestionnaires avec la bénédiction de l'entreprise pétrolière. M. B.