La transformation de la f�te du tapis, propri�t� de l�association Tiliwa d�A�t-Hichem, en festival local du tapis par d�cision du minist�re de la Culture soul�ve moult protestations de principe et autres contestations m�thodiques, non n�gligeables comme on pourrait le croire. A premi�re vue, la transformation tend � promouvoir la f�te en festival avec une enveloppe financi�re plus cons�quente que les subventions habituelles de la PME/PMI et de l�APW. L�intention est louable, sauf que derri�re l�intention affich�e, il y aurait, selon le comit� de sauvegarde de l�association Tiliwa, des enjeux politiques occultes visant la souverainet� et l�autonomie de l�association et la coh�sion du comit� de village d�A�t-Hichem, copropri�taire de la traditionnelle f�te du tapis. D�anciens membres de l�association qui se sont constitu�s, lors d�une assembl�e g�n�rale des contestataires, en comit� de sauvegarde de l�association Tiliwa, affichent, au terme d�une s�rie de d�marches aupr�s des autorit�s concern�es, leur ferme opposition au festival. Leur rejet qui date de plusieurs mois a �t� r�affirm� lors d�une conf�rence de presse tenue � Tizi-Ouzou. Ils r�clament le retrait de la manifestation pr�vue pour la semaine du 26 au 31 juillet, la restitution de la f�te � ses l�gitimes propri�taires, et de l�association Tiliwa � l�assembl�e g�n�rale de ses membres associ�s aux citoyens du village d�A�t-Hichem. Ceux qui ont cautionn� la transformation de la f�te en festival ont, selon eux, squatt� l�association et usurp� les pr�rogatives et responsabilit�s d�coulant de ses statuts. Ils se sont, par ailleurs, entour�s de �salari�s � destin�s � donner une fausse id�e de l�association et de ses nobles objectifs. Cette d�marche est ressentie, selon les conf�renciers, comme une atteinte � la coh�sion, � l�autorit� morale et � la dignit� du village. Leur rejet est d�clin� comme une position de principe. �La transformation de la f�te en festival est une pr�rogative de l�assembl�e g�n�rale de l�association et du comit� de village, elle ne s�aurait �tre dict�e par aucune autorit� de l�ext�rieur.� A l�origine de leur opposition, d�apr�s leurs d�clarations, �l�ill�galit� du renouvellement du bureau de l�association apr�s l�expiration du mandat de 2 ans de l�ancien bureau�. Ils se demandent �si apr�s un gel de tout un mandat, l�ex-pr�sident est habilit� a reconstituer en catimini le bureau de l�association apr�s l�expiration de son mandat et ses refus de r�unir une assembl�e g�n�rale �. Il s�agit, disent les conf�renciers, d��une d�viation orchestr�e de l�association et d�une d�possession de sa propri�t�. Le comit� de village, partie prenante active de la traditionnelle f�te du tapis, semble avoir tout fait pour r�unifier les rangs de l�association et sauvegarder la coh�sion du village. Il a, en effet, tent� une m�diation, qui n�a pas abouti. Cet �chec a, dans un premier temps, provoqu� son refus de participer � l�organisation du festival. Et dans une seconde phase, devant la d�t�rioration de la situation, il d�cide de d�missionner, refusant par l� d�assister aux affrontements �qui pourraient survenir lors du festival. Nous d�clinons toute responsabilit� concernant les cons�quences � venir et prenons � t�moin l�opinion publique de m�me que nous interpellons les autorit�s � assumer leur devoir de maintien de l�ordre public et de pr�vention�. C�est ce que d�clarent les membres du comit� de village alert�, disent-ils, des �pr�mices d�une guerre fratricide constat�es lors d�une r�union diligent�e par le directeur de la culture qui a failli d�g�n�rer en bagarre g�n�rale�. Le comit� de village sort ainsi de sa neutralit� vis-�-vis du litige portant sur le renouvellement de l�association et sur l�organisation du festival, estimant qu��il n�est plus possible de garder le silence complice et coupable devant une situation de d�rapage d�une extr�me gravit�. Un avertissement similaire a �t� rendu public par l�APC d�A�t- Yahia (voir notre �dition du samedi 24 juillet).