Des tapissiers venus de Ghardaïa et de Tlemcen ont pris part à la manifestation. Après trois années d'interruption due aux événements du Printemps noir, la fête du tapis est revenue, jeudi dernier. En effet, après le bijou d'Ath Yenni, c'est au tour du tapis d'Ath Hichem de retrouver toutes ses lettres de noblesse. La sixième édition de cette manifestation a été organisée par l'association Tiliwa en collaboration avec l'APC d'Aït Yahia. Un représentant du ministère de la PME-PMI et de l'Artisanat ainsi que le directeur du tourisme de la wilaya, étaient sur place pour rehausser cette fête et surtout pour lui donner un cachet officiel. Aux côtés des tapissiers d'Ath Hichem, d'autres exposants, venus notamment de Ghardaïa et de Tlemcen (deux autres pôles de la tapisserie en Algérie), ont pris part à cette manifestation. Les autres activités artisanales bijouterie, poterie..., étaient, également représentées. Cela étant, en dépit de tout le pavoisement constaté jeudi dernier dans cette localité distante de 80 km de Tizi Ouzou, il faut reconnaître aujourd'hui que cette activité exclusivement féminine est tombée en désuétude. En effet, beaucoup de femmes ont abandonné ce legs ancestral. Outre les difficultés inhérentes à la commercialisation de leurs produits, ces femmes relèvent le manque d'intérêt de la tutelle à leur activité, dont la réputation a pourtant dépassé le cadre régional. A ce titre, il reste aujourd'hui trois ateliers seulement à Ath Hichem à perpétuer la tradition. En revanche, la Maison du tapis pourtant réceptionnée en 2001, n'est toujours pas fonctionnelle. Dans ce sens, l'APW de Tizi Ouzou a dégagé 380 millions de centimes pour équiper cette école et par là, sauver cette activité. Pour sa part, le ministère de la PME-PMI et de l'Artisanat a promis de rattacher la Maison du tapis à celle de l'artisanat de Tizi Ouzou.