Le Conseil constitutionnel n'a pas tardé à annoncer les résultats définitifs de l'élection présidentielle du jeudi 12 décembre dernier. Des résultats qui ne sont pas beaucoup différents de ceux, préliminaires, annoncés vendredi dernier par l'Autorité nationale indépendante des élections. M. Kebci - Alger (Le Soir)- L'instance que préside Kamel Fenniche a, en effet, reçu, avant-hier dimanche, de l'Autorité que préside Mohamed Charfi, les procès-verbaux des commissions électorales de wilayas et au sein de la communauté établie à l'étranger, que consacrent les dispositions 154 et 163 de la loi portant régime électoral. Elle dispose, certes, d'un délai de dix jours à compter de la réception de ces documents, comme le consacre l'article 148 dudit code électoral, mais au vu de l'absence de tout recours ou autre contestation des résultats par les concurrents du candidat élu au premier tour, elle a fini par délibérer rapidement en rendant son verdict, hier lundi, en fin de journée, vers 18h. En effet, ni Abdelkader Bengrina, qui s'est emparé de la seconde place de ce scrutin avec 1 477 735 suffrages, soit 17,38 % des voix exprimées, ni Ali Benflis, classé à la troisième position avec 896 934 voix exprimées (10,55 %), ni Azzedine Mihoubi, en quatrième position avec 617 753 voix obtenues (7,26%), ni Abdelaziz Belaïd, arrivé en cinquième et dernière place avec 566 808 voix engrangées (6,66 %), n'a jugé utile et opportun de contester la victoire du candidat Abdelmadjid Tebboune qui a raflé 4 945 116 voix, soit 58,15% des 8 504 346 voix exprimées. Le Conseil constitutionnel n'a, au final, apporté que quelques mineurs changements aux résultats préliminaires annoncés par l'Anie. C'est ainsi que selon les résultats définitifs, Abdelmadjid Tebboune a récolté 58,13% des suffrages exprimés, vient en seconde position Abdelkader Bengrina avec 17,37 %, puis Ali Benflis avec 10,55%, ensuite Azzedine Mihoubi avec 7,28% et, enfin, Abdelaziz Belaïd avec 6,67% des voix exprimées. Après ce verdict du Conseil constitutionnel qui n'autorise aucun recours, bien avant le 25 du mois courant, l'ultime délai, le nouveau président de la République devra prêter serment devant le peuple, en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection. Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment, comme le stipule l'article 89 de la Constitution de mars 2016. Une cérémonie d'investiture qui sera organisée, avons-nous appris de bonne source, ce jeudi au Palais des Nations à Club-des-Pins et qui sera présidée par le président de la Cour suprême, Abderrachid Tebbi. Une investiture qui intervient plus tôt que d'habitude, vu l'urgence des chantiers qui attendent le nouveau Président. Lors des élections du 17 avril 2014, les résultats définitifs dudit scrutin ont été prononcés par le Conseil constitutionnel le 22 avril avant que le Président réélu pour la quatrième fois de suite ne prête serment le 28 avril. M. K.