Liverpool tient enfin sa couronne planétaire: le club anglais a remporté, dans la douleur, son premier Mondial des clubs, en battant les Brésiliens de Flamengo 1-0 après prolongation, samedi à Doha. Deux finales perdues dans l'ancienne Coupe intercontinentale en 1981 (contre... Flamengo) et 1984, une en Coupe du monde des clubs en 2005. Les Reds entretenaient une relation très contrariée avec cette compétition, qui a pourtant très souvent souri aux équipes du Vieux continent. Jusqu'à la 99e minute de cette quatrième finale face aux vainqueurs renversants de la Copa Libertadores et aux récents champions du Brésil. Peu convaincants, surtout en première période, les hommes de Jürgen Klopp ont été délivrés de leur malédiction par un but tardif de Firmino, parfaitement servi par Mané, à l'issue d'un contre magistral. «J'avais dit avant le match que je ne savais pas ce que ça ferait (de gagner). Mais maintenant je peux le dire: c'est exceptionnel, absolument sensationnel. Je suis fier de mes gars», a savouré l'entraîneur de Liverpool. Vainqueurs de la Ligue des champions, de la Supercoupe d'Europe et leader incontesté du Championnat d'Angleterre avec 10 points d'avance, les hommes de Klopp concluent ainsi une superbe année 2019. «C'est une sensation incroyable de remporter un nouveau trophée, un titre mondial. C'est la conséquence de notre succès en Ligue des champions. On est venu ici pour gagner. Ça n'a pas été facile, mais je suis ravi de la victoire», s'est réjoui le héros Firmino. Le club de la Mersey a en effet souffert face à une équipe brésilienne composée en grande partie d'anciens pensionnaires de clubs européens. Trois occasions dès les cinq premières minutes: les champions d'Europe ont d'abord donné l'illusion d'un match à sens unique. Mais après la reprise au-dessus de Firmino et les frappes à côté de Keita et Alexander-Arnold, les Reds n'ont plus montré grand chose. A l'image de Salah et Mané bien trop discrets. Face à un public à majorité composé de supporters de Flamengo, il n'en fallait pas plus pour entendre s'élever les sifflets dans les tribunes du stade Khalifa de Doha peu après la demi-heure de jeu. La VAR offre du rab La deuxième période a heureusement offert plus de spectacle. Dès la 47e minute, Firmino a trouvé le montant droit des buts de Diego Alves, l'ancien gardien de Valence. Flamengo a répondu par «Gabigol», dont la frappe a obligé Alisson à se détendre (54e). Inquiétés dans le jeu, les Anglais ont alors perdu Oxlade- Chamberlain, touché à une cheville et remplacé par Lallana (75e). Passé ce coup dur, les hommes de Jürgen Klopp ont réagi grâce à Salah, auteur d'un but annulé pour hors-jeu (77e), puis par Sadio Mané, plus tranchant et à l'origine d'un contre conclu par une frappe lointaine d'Henderson sous la barre déviée du bout des doigts par le gardien brésilien (86e). Alors qu'on se dirigeait vers une prolongation, la VAR s'est invitée dans le temps additionnel (90+2). Lancé en profondeur, Mané a été accroché par l'ancien joueur du Bayern, Rafinha. L'arbitre a sifflé un penalty pour les Reds, puis annulé sa décision après consultation de la vidéo, la faute ayant été commise en dehors de la surface. Pas de penalty, mais pas non plus de coup franc, au grand dam des joueurs anglais. Et voilà donc 30 mn de temps supplémentaire... Maladroit à la 1re minute, malheureux à la 47e, Firmino n'a pas tremblé à la 99e pour gagner son face à face contre son compatriote Diego Alves et envoyé les Reds sur le toit du monde.