Après la nomination du Premier ministre, la classe politique, sollicitée, réagit. Si les partis applaudissent majoritairement l'arrivée d'une «nouvelle» figure, ils sont nombreux à préférer attendre la composition du gouvernement pour juger de son action. Nawal Imès- Alger (Le Soir) - La nomination samedi de Abdelaziz Djerad en qualité de Premier ministre n'a pas suscité de réactions immédiates de la part d'une classe politique très peu réactive. La nouvelle ne laisse cependant pas les partis politiques indifférents. Ceux contactés hier ont, dans l'ensemble, fait part d'une certaine satisfaction. C'est le cas au sein du Mouvement Ennahda. Beghdali explique qu'au sein de sa formation, la nomination de Djerad a été applaudie. Pour quelles raisons ? «C'est une bonne chose que l'on soit sorti des vieilles figures. C'est déjà un point positif. Il s'agit d'une compétence nationale puisqu'il a un bagage universitaire mais également de l'expérience, ce qui est nécessaire pour ce genre de postes. Il a, par le passé, occupé des postes techniques et donc n'était pas directement impliqué dans la gestion sous Bouteflika. D'ailleurs, il a toujours été critique.» Au sein de Jil Jadid, la réaction est plus mitigée. Soufiane Djilali estime, en effet, que «la désignation de Abdelaziz Djerad semble venir dans le sillage des promesses de Abdelmadjid Tebboune. Le profil choisi est nouveau pour ce genre de postes. Pour juger ce choix, il faudra néanmoins attendre la composition du gouvernement mais également le choix du programme qu'il aura à présenter. Cela peut paraître secondaire par rapport aux attentes de l'opposition. Cela reste loin de pouvoir donner du sens à l'action politique.» Au Front de libération nationale, c'est un optimisme clairement affiché. Son porte-parole affirme que «Abdelaziz Djerad fait partie de l'élite. Il a une grande expérience en matière de gestion. Il est connu pour sa capacité à dialoguer. Il saura être à équidistance de toutes les parties. Il s'agit d'un message de Tebboune : la place des universitaires, c'est d'être à la gestion du pays. On lui souhaite beaucoup de succès tout en espérant que le prochain gouvernement sera un véritable commando, capable de gérer la situation de crise qui est très difficile». Sollicités pour une réaction, les responsables de plusieurs partis sont restés injoignables. N. I.