A elle seule, la commune d'Oran bénéficie chaque année d'un budget d'environ 140 milliards de centimes consacré à la gestion des déchets ménagers et assimilés. A l'image de toutes les communes de la wilaya, le constat de cette gestion sur le terrain enregistre des manquements et des défaillances. Pour preuve, ce jeudi, lors d'une réunion au niveau du siège de la Wilaya regroupant tous les acteurs concernés afin de discuter du schéma directeur de la gestion des déchets ménagers et assimilés, dans son exposé, l'Agence nationale des déchets (AND) a fait savoir que la commune d'Oran compte 87 dépotoirs sauvages. Il a été également question d'une gestion du personnel, ou du moins du nombre des travailleurs actifs sur le terrain, en totale inadéquation avec le chiffre de salariés pour lesquels la commune d'Oran verse des salaires totalisant 3 378 agents de collecte, alors que le P/APC assure qu'il ne dispose que de 442 sur le terrain. Un écart troublant d'autant que si l'on considère que le nombre réel est de 3 378 agents et que seuls 442 font la collecte des déchets, le manque restant, s'il était sur le terrain, la collecte des déchets ménagers aurait été deux fois plus efficace. Cet écart ou du moins cette anomalie dans les chiffres a amené le chef de l'exécutif à ordonner la désignation d'une commission afin d'éclaircir cette situation et d'apporter les chiffres exacts et par la même occasion les raisons qui font que 2 936 employés de la commune dans le cadre de la collecte des déchets ménagers ne sont pas sur le terrain et perçoivent leurs salaires. La nécessité d'assainir le secteur est l'une des priorités de l'exécutif pour assurer la bonne application du schéma directeur de la gestion des déchets ménagers et assimilés, dans le cas contraire tous les efforts déployés seront un échec. Le représentant de l'AND ira encore plus loin dans son exposé en précisant qu'avec les moyens matériels et humains dont dispose la commune d'Oran, la collecte des déchets devrait être plus fructueuse. Mais une fois de plus le constat est tout autre puisque, indique-t-il, les rotations ne sont pas suffisantes. «Pour la collecte, une seule rotation est faite par jour au lieu de deux et les bennes tasseuses ne sont pas totalement remplies». Il fera remarquer que les agents payés pour 6 heures par jour, ne travaillent en définitive que 2 heures sur 24 en moyenne. Cette commission devra entamer son travail dès lundi afin d'apporter des clarifications concernant la gestion du secteur qui semble contribuer à freiner une meilleure application de cette première étape du schéma directeur de la collecte des déchets ménagers. Le non-recouvrement de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères est une autre question qui nécessitera des mesures à prendre. Amel Bentolba