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Quelle agriculture saharienne pour l'Algérie ?
DEVELOPPEMENT AGRICOLE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 01 - 2020

Pour le professeur et chercheur en agronomie, Ali Daoudi, il est temps pour l'Algérie de définir le type d'agriculture saharienne à adopter pour les cinquante prochaines années. Pour ce faire, il plaide pour la mise en place d'une stratégie de développement agricole «particulière» et «à long terme» , loin des politiques dictées par des éléments conjoncturels.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Intervenant, hier, mardi, sur les ondes de la Radio Chaîne 3, le Pr en agronomie Ali Daoudi s'est félicité du nouveau département dédié au développement de l'agriculture saharienne dont s'est dotée récemment l'Algérie. Pour lui, ce département tombe justement au bon moment afin de «mettre un peu d'ordre».
Il rappelle à cet effet que ce secteur a connu un développement considérable ces dernières décennies. D'ailleurs, souligne-t-il, «l'agriculture saharienne est devenue le potager de l'Algérie».
Seulement, il souligne que le secteur de l'agriculture saharienne a autant de potentiel que de risques et menaces. «Il faudrait être conscient de ce potentiel et continuer à le promouvoir, mais aussi prendre en considération les limites de cette agriculture parce qu'il s'agit de zones particulières qui sont fragiles et où les ressources hydriques sont assez rares et les conditions climatiques extrêmes», dit-il. Selon lui, la stratégie de développement agricole dans ces zones doit être «particulière» et «construite sur une vision claire et à long terme». L'expert préconise ainsi de maîtriser d'abord cet environnement. «La première des étapes, c'est de maîtriser les ressources disponibles et d'évaluer les niveaux des menaces et des limites de ces ressources».
Et d'expliquer que le potentiel hydrique des zones arides est, certes, important, mais pas exploitable à n'importe quel coût. Qualifiant cette nappe d'«assurance vie», il a insisté sur la maîtrise de cette ressource pour l'utiliser d'une manière rationnelle, et surtout penser son exploitation à très long terme.
«Aujourd'hui, l'accès au foncier et l'accès à l'eau ont été déverrouillés pour promouvoir une agriculture qui a commencé à porter ses fruits. Il faut créer une cohérence entre le droit d'accès à la terre et le droit d'accès à l'eau et bien les définir», dit-il.
Selon lui, la gouvernance de cette nappe souterraine est une question fondamentale et mettre de l'ordre dans la question d'accès à l'eau au Sahara s'impose car, explique-t-il, «les premiers signes de fragilité de certaines nappes dans certaines zones se font déjà sentir».
Le Pr en agronomie Ali Daoudi évoque le modèle oasien qui, précise-t-il, «est un modèle de durabilité à l'échelle réelle qu'il faudrait préserver puisqu'il est menacé par cette agriculture nouvelle. Dans certaines régions, lorsque nous pompons l'eau dans l'albien pour créer de nouveaux périmètres, nous sommes en train de pénaliser les anciens systèmes d'irrigation et de programmer leur mort». C'est ainsi qu'il a plaidé pour le maintien de l'agriculture oasienne et sa préservation ,avant de s'inspirer de ce modèle «intégré, durable qui a montré ses bienfaits».
Céréaliculture ou maraîchers ?
L'invité de la Radio Chaîne 3 estime d'ailleurs qu'il est temps de construire une vision permettant de classer cette agriculture dans le cadre d'une stratégie et de définir quelle agriculture saharienne adopter durant les cinquante prochaines années.
«Il faut éviter d'aller vers des politiques qui sont dictées par des éléments conjoncturels. Aujourd'hui, nous avons des difficultés pour financer nos importations alimentaires. C'est un fait qu'il faut prendre en charge, mais il ne faut pas construire sur des éléments conjoncturels, des stratégies qui pourraient avoir des impacts à long terme», dit-il.
Il cite l'exemple du développement d'une céréaliculture dans le Sud dont le coût de revient est très élevé. «Est-ce que nous avons intérêt à produire des céréales à des coûts très élevés, alors que nous pourrions investir cet argent dans d'autres mécanismes pour promouvoir la céréaliculture dans le Nord ? », s'interroge-t-il.
Quant au Sud, il suggère d'aller vers des cultures de rente qui valorisent cette ressource et construire autour un modèle de croissance agricole qui soit durable, et créer de la valeur qui valorise la ressource en eau, qui est rare. Selon lui, les produits maraîchers sont actuellement des produits qui permettent de rentabiliser les ressources de production, notamment l'eau et l'énergie.
Ry. N.


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