L'Association nationale des parents d'élèves a décidé de jouer les médiateurs entre les enseignants grévistes des écoles primaires et le ministre de l'Education nationale. L'association veut mettre fin au mouvement de grève dans le cycle primaire qui risque de compromettre l'année scolaire des élèves. En attendant des solutions, les représentants des parents d'élèves comptent proposer aux grévistes une trêve de six mois. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Devant la situation d'impasse dans laquelle se trouve la crise des écoles primaires, suite au mouvement de grève qui dure depuis le mois d'octobre dernier, les parents d'élèves ont décidé de réagir et de prendre les devants. Comment ? L'Association nationale des parents d'élèves va tout simplement tenter de jouer les médiateurs entre les enseignants grévistes et le ministre de l'Education nationale. Khaled Ahmed, président de l'association, a déclaré qu'il allait auparavant contacter la Coordination nationale des enseignants du primaire pour demander une rencontre au cours de cette semaine. « Nous allons d'abord rencontrer la Coordination des enseignants pour écouter leurs revendications, afin de les transmettre ensuite au ministre de l'Education », a déclaré M. Khaled Ahmed. L'association ne connaît-elle pas encore les revendications des enseignants qui ont été rendues publiques ? Khaled Ahmed dit vouloir écouter la Coordination et parler de ses préoccupations «face à face». Il n'est pas sûr, cependant, que la Coordination réponde favorablement à la proposition que compte lui soumettre l'Association des parents d'élèves. Khaled Ahmed a indiqué qu'il allait demander aux grévistes une trêve de six mois. «Nous allons écouter la Coordination et nous nous porterons garants pour transmettre au ministre de l'Education tout ce qu'elle va nous dire, mais nous allons demander aux grévistes de faire une trêve de six mois, jusqu'au mois de juin prochain, car c'est le temps qu'il faut pour nous permettre d'abord de négocier avec le ministre, qui devra également étudier et trouver les solutions à leurs revendications et qu'il va transmettre à son tour au gouvernement pour validation», a expliqué le porte-parole des parents d'élèves. Selon Khaled Ahmed, l'option de la médiation reste la seule voie pour les parents d'élèves, pour tenter de ramener le calme dans le secteur et sauver l'année scolaire des élèves, d'autant que le deuxième trimestre est très court. De leur côté, les enseignants grévistes du primaire ont tenu un deuxième rassemblement, hier mercredi, au troisième et dernier jour de grève de la semaine, devant l'annexe du ministère de l'Education. La Coordination, qui a réitéré ses revendications, a visiblement décidé de laisser tomber sa demande de rencontrer le ministre de l'Education. «Aujourd'hui, le ministre n'est plus nouveau, cela fait plusieurs semaines qu'il est installé. Il n'est plus obligé de rencontrer la Coordination, nous voulons juste des solutions sérieuses à nos préoccupations », ont déclaré les représentants des enseignants. S. A.