Les enseignants du primaire sont déterminés à poursuivre leur protestation. Les examens du premier trimestre, selon le calendrier officiel fixé par le ministère de l'Education, commencent le dimanche 1er décembre. L'Association nationale des parents d'élèves et la Fédération des parents d'élèves s'insurgent contre la décision des enseignants de boycotter les examens. Cependant, Belabed, qui s'est réuni avec les deux représentants des parents d'élèves, a assuré que les examens se dérouleront à la date fixée. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministre de l'Education nationale a rencontré, dimanche, les présidents de l'Association nationale des parents d'élèves et de la Fédération nationale des parents d'élèves. Les deux représentants ont voulu transmettre au premier responsable du secteur les inquiétudes des parents d'élèves après l'annonce de la décision des enseignants du primaire de boycotter les examens du premier trimestre. Le ministère de l'Education nationale se veut, cependant, rassurant. «Le ministre nous a assuré que rien ne changera par rapport aux examens et qu'ils vont se dérouler selon la date du calendrier officiel, à savoir le dimanche 1er décembre», a déclaré M. Khaled Ahmed, président de l'Association des parents d'élèves. Confiant, il a assuré que le ministère de l'Education, qui leur a fait un compte-rendu de la rencontre tenue entre des cadres du ministère et les représentants des enseignants, a pris ses dispositions pour éviter que les élèves ne soient pénalisés par cette décision du boycott des examens. Quelle stratégie allait adopter le ministère de l'Education ? Le président de l'Association des parents d'élèves estime que ce ne sont pas tous les enseignants du cycle primaire qui font grève. Selon ses estimations, ils seraient moins de 50% à avoir adhéré à cette grève. Ce seront les enseignants non grévistes qui vont devoir faire passer les examens aux élèves touchés par cette perturbation. « Les enseignants qui ont une bonne conscience ne vont pas faire subir cela à leurs élèves même s'ils font grève », dit-il. Pour le retard dans le programme, dit-il, les enseignants grévistes seront tenus de le rattraper pendant les week-ends ou les vacances d'hiver. Khaled Ahmed estime que ces enseignants ont mal choisi le moment de soulever leurs revendications. D'autant plus, souligne-t-il, ce sont des revendications sur lesquelles les syndicats autonomes négocient depuis cinq ans. Le porte-parole des parents d'élèves estime également que ces enseignants peuvent attendre la période post-présidentielle pour se constituer en syndicat et pouvoir ensuite négocier avec la tutelle sur les problèmes des enseignants. Contrairement à ce que les enseignants grévistes tentent de faire croire, Khaled Ahmed dément un quelconque soutien des parents d'élèves à ce mouvement. « Si les grévistes sont aussi sûrs de la légitimité de leurs revendications, ils n'ont qu'à déposer une plainte judiciaire contre le ministère de l'Education», suggère l'Association des parents d'élèves qui assure que les examens sont un droit absolu des élèves que les enseignants doivent respecter. S. A.