Neuf pays prennent part à la première édition du Festival international du monodrame féminin (El-Oued, 2-5 février), ouvert dimanche à la maison de la culture Mohamed-Lamine-Lamoudi. Outre le pays hôte sont représentés huit pays arabes et européens, à savoir la Palestine, l'Egypte, la Tunisie, le Maroc, la Libye, la Syrie, l'Espagne et l'Irak, a indiqué le commissaire du festival, Nabil Messai Ahmed. La cérémonie d'ouverture du festival a été marquée par une représentation de 55 minutes intitulée «Dekkat», interprétée dans une langue mêlant arabe dialectal et arabe classique et inspirée d'une reproduction théâtrale réalisée par Tounès Aït-Ali et d'une scénographie de Mourad Bouchehir. La pièce retrace l'histoire d'une quadragénaire souffrant de troubles psychologiques et qui, dans un monde changeant qui a perdu ses valeurs humaines, vit isolée et recluse dans un milieu social plein de haine, de rancœur et de vengeance, la poussant jusqu'à la toxicomanie. L'Algérie prend part à ce festival avec deux œuvres, Aoudjaa El-Semt et Ahat El-Djazaïr, deux représentations inspirées de la vie quotidienne. La Tunisie est présente avec deux œuvres également, Radjelouna et Deta Youm, tandis que la Palestine, la Libye et la Syrie présentent, respectivement, El-Medjenouna, Hikaya Traboulsia et Nadima. Les œuvres Anyab (Irak), Achikatou El-Mawt (Maroc), Ana Carmen (Egypte) et Kadiyet Foustane (Espagne) figurent aussi au programme de ce festival, dédié à la regrettée comédienne Sonia (décédée le 13 mai 2018). En marge du festival se tiennent trois ateliers de formation consacrés à la scénographie, l'interprétation et le script, en plus de la présentation de quatre communications académiques en rapport avec le monodrame et les expériences algérienne, tunisienne et libyenne dans le théâtre féminin. Cette première édition du Festival international du monodrame féminin est organisée par l'association Settar de création théâtrale.