Pour sa première participation à une compétition africaine, le Paradou AC peut nourrir des regrets tellement il pouvait facilement intégrer le top 8 africain à l'issue de cette phase de poules qui a vu le club des frères Zetchi quitter la scène sur un baroud d'honneur devant les Marocains du HUSA à Agadir (0-3). Néanmoins, la performance des Bleu et Jaune dans cette coupe de la CAF 2019-2020 n'a pas été un fiasco. Loin s'en faut, en 12 rencontres livrées depuis leur entrée en lice dans cette épreuve, en août dernier face aux Guinées de Kamsar CI (victoire 3-0 à Alger et défaite 1-0 à Conakry) les hommes de Francisco Chalo ont montré l'étendue de leur talent éliminant, entre autres, de leur chemin des spécialistes des arènes continentales à l'exemple du CS Sfaxien (3-1 à Alger et 0-0 à Sfax) ou les Ougandais de Kampala City, lors des barrages (0-0 à Kampala et 4-1 à Alger). Des résultats qui ont ouvert les yeux aux jeunes loups du Paradou qui commençaient alors à croire en leurs chances d'accomplir un parcours remarquable dans cette 17e édition de la coupe de la CAF. La phase de poules arrivée, et malgré un mauvais départ en championnat (le PAC a été lanterne rouge jusqu'à la 13e journée), le changement de domiciliation durant ses matchs africains et la multiplication des rencontres, le PAC se fera un honneur de mieux représenter l'Algérie en allant chercher un nul prometteur d'Abidjan face à San Pedro (Côte d'Ivoire). Un résultat qui augurait beaucoup de belles choses. Seulement, la jeunesse de l'effectif des Pacistes et la fatigue accumulée durant les compétitions nationales (championnat et coupe) et internationales (coupe de la CAF) vont peser sur l'équipe des hauteurs d'Alger qui concédera sa première (et seule) défaite à domicile (à Blida) en coupe africaine face à Hassania Agadir. Un échec qui, paradoxalement, a permis à Bouzok et compagnie de se révolter localement où l'équipe enchaînait les victoires contre le NAHD (3-1), l'ASAM (4-1) et Bir El-Arch en coupe (5-0). Des succès qui offraient à l'équipe de Chalo une plus grande visibilité en Ligue 1. Toutefois, la belle série se poursuivra avec d'abord un succès contre les Nigérians d'Enyimba entrecoupé d'une défaite dans le derby face à l'USMA puis par un large succès devant l'USMBA à Bologhine. La phase de doute reprendra, cependant, avec cette lourde défaite concédée au Nigeria face à Enyimba (4-1), le nul contre Magra à Ras El-Oued puis cet échec intrigant devant le CSC à Alger (1-2) et le nul concédé devant les Ivoiriens de San Pedro au stade du 20-Août-55. C'est ce draw qui, finalement, a été fatal aux Pacistes dans cette phase de poules de la coupe de la CAF. Un nul qui s'expliquait par le nombre impressionnant de joueurs blessés ou saturés sur lesquels le coach portugais du PAC ne pouvait compter. Si cette élimination fait quelque part mal, l'expérience dans cette première sortie africaine aura été enrichissante sur un plan collectif et individuel. Le PAC qui a livré 12 combats de haute lutte n'en a perdu que 3 (1 fois à Conakry lors du premier tour et deux autres lors de la phase des groupes respectivement contre Agadir à Blida et Enyimba au Nigeria) tout en réalisant 5 victoires (Kamsar, Sfax, Kampala, Enyimba et HUSA) et 4 nuls (Sfax, Kampala et San Pedro en aller et retour). Plusieurs joueurs se sont illustrés lors de cette compétition. Outre le gardien Moussaoui et le milieu relayeur Adem Zorgane, Bouzok (4 buts), Ghorab (3 buts), Kismoun et Kadri (2 buts chacun) ont tiré leur épingle du jeu. Probablement que ce PAC, remarquable de talent, serait tenté par d'autres conquêtes à l'avenir, aussi bien sur le plan national qu'international. C'est tout le mal qu'on lui souhaite. M. B.