Au mois de novembre dernier, et après 22 jours de fermeture du siège de l'APC, les villageois de Boumsaâdane avaient libéré l'institution suite aux promesses faites par le P/APW concernant la reprise des travaux de bitumage de la route reliant le village au chef-lieu de la commune sur une distance de 2,5 kilomètres, ainsi que la pose des buses et la réalisation des gabions et des fossés bétonnés. Il faut rappeler que deux mois auparavant, soit le 6 septembre, le wali Limani Mustapha, aujourd'hui muté à Sidi-Bel-Abbès, avait reçu au siège de la Wilaya les membres de l'association socioculturelle du village, «Ithran». Au cours de cette rencontre, tous les problèmes du village avaient été exposés, dont celui de la route boueuse, traversée par l'oued en deux endroits et qui est coupée à plusieurs reprises pendant les périodes hivernales à cause des crues. Parmi les revendications également de ces villageois : un quota d'aides au logement rural, aux jeunes chômeurs pour l'acquisition des ruches, etc. Après avoir écouté les doléances de ces villageois, le wali qui a appris qu'une enveloppe de 1,5 milliard avait été allouée pour la réalisation de cette route sur 2,5 kilomètres, constatant que l'enveloppe financière n'était pas suffisante, er a pris la décision d'octroyer une aide supplémentaire. Deux mois après la rencontre et ne voyant rien venir, les membres de l'association et tous les villageois de Boumsaâdane, ont décidé de passer à l'action en fermant carrément le siège de l'APC de Taghzout. Ici, il faut rappeler qu'au mois de novembre déjà, les membres de l'association du village avaient crié au bâclage des travaux, et à l'époque déjà, une commission d'enquête dépêchée par la Direction des travaux publics avait ordonné à l'entreprise de refaire les travaux de la pose des buses, les fossés bétonnés ainsi que les gabions, dont la longueur n'était pas suffisante pour endiguer le glissement de terrain sur cette route située en pleine montagne, et sur un sol instable sur plusieurs centaines de mètres. Cette semaine, soit plus de trois mois depuis que les villageois ont rouvert le siège de l'APC, les travaux n'ont pas repris comme promis. Pire, selon les villageois, même ce qui a été fait s'est dégradé à cause de l'érosion et autres crues. Y. Y.