La production de pétrole par les pays membres de l'Opep et non-Opep pourrait connaître une réduction additionnelle. La réflexion est en cours au sein de l'organisation. Le président de la Conférence de l'Opep et ministre de l'Energie assure que le volume de ladite réduction restait à déterminer. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La propagation du coronavirus n'est pas sans impact sur la demande mondiale en pétrole. L'Opep s'y prépare. Son président de Conférence et ministre de l'Energie fait savoir qu'il n'est pas exclu que l'organisation prenne une décision en faveur d'une baisse additionnelle de la production de pétrole. Mohamed Arkab explique qu'« une réflexion est en cours concernant une réduction additionnelle, de février à juin 2020, de la production du pétrole par les Etats membres de l'Opep et non-Opep, signataires de l'accord de coopération ». Il reste, néanmoins, à trouver un terrain d'entente au sujet du volume de cette réduction qui reste à déterminer. Pour ce faire, assure Arkab, les consultations se poursuivent avec tous les pays, ajoutant que le volume des réductions additionnelles sera déterminé selon les capacités de chaque Etat ». Il fait état de « discussions quasi-quotidiennes » avec ses homologues afin d'atteindre l'équilibre du marché du pétrole. La décision de la réduction additionnelle de la production pétrolière était programmée pour examen lors des réunions, en mars, de l'organisation et de ses partenaires, mais la conjoncture a imposé une deuxième réduction de la production pour la période allant de février à juin prochain. L'épidémie de coronavirus a impacté la demande mondiale et les courbes des prix. Une baisse qu'il qualifie de « logique » au regard du recul de la demande et de l'abondance de l'offre. Mohamed Arkab explique cette situation par une récession dans l'utilisation de l'énergie, notamment dans le domaine des transports en Chine qui a vu l'apparition du virus. Une situation que l'Opep suit de très près selon le ministre de l'Energie qui ajoute que « les pays de l'Opep et non-Opep ont examiné tous les scénarios possibles sur le marché de la demande et des prix, et il est évident qu'un prix équilibré du baril du pétrole sert davantage le producteur et le consommateur afin que les pays producteurs poursuivent leurs investissements nécessitant d'importants capitaux ». Il explique que « ces investissements sont importants afin de suivre la cadence de la demande sur le pétrole, car, sans ces investissements, un déséquilibre peut surgir. Ainsi, il est nécessaire d'œuvrer à trouver un équilibre sur le marché et chercher un prix adéquat pour les producteurs et les consommateurs ». Rappelant le rapport élaboré par les membres Opep et non-Opep sur les répercussions de l'épidémie du coronavirus sur les prix et la demande, Mohamed Arkab, qui s'exprimait en marge de la Conférence nationale de renouvellement des instances de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières, a rappelé que les membres s'étaient mis d'accord pour une réduction de la production jusqu'à la fin de l'année en cours ,de l'ordre d'au 500 000 barils par jour avec une production qui passe de 1,2 millions barils par jour à 1,7 millions barils par jour. N. I.